Procès du putsch : le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed « indiscipliné et incontrôlé » selon ses officiers supérieurs.

0

[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]

Le 25 janvier 2019, le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed était le dernier des cinq accusés qui passaient pour la seconde fois devant le tribunal militaire. Il a maintenu les propos qu’il avait eu à tenir lors de sa première comparution le 29 juin 2018.

Dans son rappel des faits, le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed a confié qu’il ne s’est jamais rendu devant la salle du conseil des ministres, ni assisté à l’enlèvement des autorités de la transition. Quand le parquet le questionne sur son arrestation en territoire ivoirien, l’accusé fait des révélations selon lesquelles, il aurait été torturé, attaché pieds et mains et jeté dans une cellule glaciale en l’occurrence celle de Blé Goudé. Et de dire qu’en réalité la procédure de la direction de la surveillance du territoire (DST) était l’exécution du fil conducteur de la sécurité burkinabé. Réponse qui ne satisfait pas le parquet puisque l’accusé , lors de son premier passage, n’avait jamais fait cas de cela. Bien au contraire, il estime que si le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed s’est rendu en Côte d’Ivoire, c’est parce qu’il s’y sentait en sécurité.
Et à Zerbo de rétorquer : « Si je l’ai pas dit avant, c’était pour préserver ma dignité. Mais si vous parquet tenez le PV ivoirien comme parole d’évangile,cela n’engage que vous. Après tout je ne souhaiterai plus répondre aux questions concernant ce PV ivoirien ». En ce qui concerne ses relations avec ses supérieurs, il n’avait aucun problème. « Je n’ai fait qu’agir en tant que militaire ». Et de renchérir : « Je l’ai dit devant cette barre, j’ai observé, maintenu l’ordre et escorté des éléments au moments des faits ».

Me Willy, lui estime qu’au moment des auditions des accusés auraient subi de la torture ne serait-ce que morale. Me Idrissa Badini, avocat de l’accusé a embouché la même trompette. Et quand certains officiers déjà passés le traite « d’indiscipliné, d’incontrolé », lui ne s’aligne pas. La preuve à l’en croire, son client aurait reçu entre 2009 et 2015, douze(12) lettres de félicitations soit deux par an. C’est pourquoi il pense que si telle était le cas ? comme l’affirme ses officiers, son client n’aurait pas reçu de distinctions.
L’audience reprend à 14h avec l’audition des témoins.

Wendemi Annick KABORE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez laisser un commentaire
Veuillez entrer votre nom

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.