Les films violents : l’on ne nous dit pas tout

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 Si la plupart des gens connaissaient les points de départ d’après lesquels sont échafaudées les mises en scènes des films cinématographiques qu’ils suivent, en particulier, sur bon nombre de superproductions hollywoodiennes cultes. S’ils savaient remonter aux causes des effets, aux sources d’information, ou combien de fois, pris au piège, ils acceptent à leur insu de jouer le jeu des fabricants d’armes, ils en concevraient probablement un profond ressentiment et feraient beaucoup plus attention. D’ailleurs, certains se soulèveraient sans doute aussitôt contre les actes de mauvaise foi des publicités subtiles et persuasives au service de l’industrie de l’armement apparaissant dans les films, séries et dessins animés que nous suivons avec passion.

Quel est le mécanisme par lequel le commerce des armes s’incruste pour faire la publicité de ses marchandises ? Nous croyons qu’il n’y a rien de tel que la production de films de fiction pour le cinéma, la télévision, la toile ou les consoles de jeux vidéo pour faire une campagne publicitaire à moindre prix et pour agir dans l’espace et le temps sur les consciences par la subtile persuasion sur des zones géographiques très étendues et sur des générations et des générations d’hommes, de femmes, d’enfants et de vieillards crédules. Visiblement, l’industrie de l’armement l’a bien compris cette fonction publicitaire. Chaque jour, nos yeux, nos oreilles, nos émotions perçoivent leurs messages publicitaires à travers d’impeccables personnages à l’écran qui influencent nos habitudes de consommation, nos comportements ou nos opinions préconçues.

On peut par exemple se demander pourquoi il y a toujours tant et tant de films ayant trait sur les armes nucléaires, radiologiques, bactériologiques ou chimiques, sur le terrorisme, les robots, les armes inédites de destruction massive, sur la prolifération des armes, sur la banalisation de la mort, etc ? Qui gagne à ce que nous soyons nombreux à s’intéresser à ce genre de films où l’on montre souvent à la télévision par la magie de la science fiction. Comment on développe, on produit, on stocke et utilise les différentes catégories d’armes, ou sur les méthodes de guerre ? Quel enfant ne connait pas les personnages célèbres des dessins animés s’aventurant en avion, en sous-marin, en véhicule blindé et tenant dans ses péripéties entre ses mains frêles soit une grenade, soit une roquette, une missile, une mine artisanale, une bombe ou un fusil de gros calibre ?

Le problème est que quand on ne prête pas attention au message implicite de toute cette publicité des produits de l’industrie de l’armement, on passe souvent à côté de quelque chose de pernicieux, de dévastateur et de terrible sur nos états d’esprit.

De la sorte, ils réussissent à nous faire balader en toute connaissance de cause. Par ailleurs, certains se posent la question s’il y aurait véritablement eu Barack Obama sans le concours de la série télévisée américaine « 24 heures chrono », où David Palmer fut le premier président afro-américain de la télévision dans une Amérique « très riche, très blanche et très républicaine » de George Bush. Notons qu’après seulement 1 mois et 25 jours qui ont suivi les attentats du World Trade Center (le 11 septembre 2001), les huit premières saisons de 24 heures chrono avaient été diffusées dès le 6 novembre 2001.

 

Selon Wikipedia, la secte Boko Haram quant à elle, avait été formée dès 2002 et je crois que cette dernière possède toujours le drapeau noir d’Habib Marwan ? Qui ne se souvient pas de ce personnage de film ? Mais qui donc finance ces films inhérents à la télé-réalité ?

Et si finalement, la télé-réalité n’avait de réel que les déséquilibres psychiques qu’elle génère, le mal-être qui a pris le contrôle de nos vies, la dévastation causée sur le plan social par l’industrie de l’armement qui se restructure avec l’avènement de l’intelligence artificielle et qui envoie en Afrique leur ancien stock obsolète ?

N’acceptons pas de jouer leur jeu, à savoir diviser pour mieux régner, alimenter les conflits et la violence armée, notamment là où les germes de l’intolérance se sont déjà beaucoup propagés. À la fin, c’est toujours eux qui gagnent. Nous souhaitons simplement que nous soyons beaucoup plus lucides sur ce qui se passe autour de nous actuellement.

Que la paix soit sur l’Afrique et le monde !

Dian Diallo

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