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Le transport en commun burkinabé est un secteur qui présente beaucoup de hauts et des bas, à en croire les transporteurs. A l’exception de quelques grandes compagnies de transport qui fonctionnent dans les règles de l’art, beaucoup de transporteurs font dans l’informel. Il s’agit des conducteurs de minibus que l’on appelle communément ‘’dinars’’. Qu’est ce qui explique tout ce chamboulement.
Le trafic routier est pétri de difficultés de plusieurs ordres. Non seulement c’est un travail de longue haleine mais aussi de perpétuels bouleversements, à en croire les professionnels du domaine. Force est de constater que les conditions de travail ne sont pas des meilleures. Souvent, n’ayant pas de lieu fixe qui puisse servir de gare routière, ces derniers sont obligés de se rabattre sur les bordures de voies et certains postes de péage. Aussi l’infrastructure routière devant servir à ce travail de transport n’est pas souvent au beau fixe. Ce qui fait qu’il n’est pas rare de voir un ‘’dinar’’ qui normalement devrait transporter par exemple seize (16) personnes se retrouve en train de transporter le double. Poussant encore plus loin dans la description, ces engins déjà endommagés font dans la surcharge et pire, s’arrêtant à chaque 100m de sorte que même le porte bagage soit transformé en porte personnes.
Voici en quelque sorte le périple par lequel passent ces transporteurs. La question qu’il faille se poser, c’est pourquoi tant de désordre dans un si grand secteur porteur d’avenir. La réponse à cette question ne serait-ce pas la non structuration de ce secteur ? A l’image des pays développés, le secteur du transport est un domaine qui a bénéficié d’un nombre considérable d’infrastructures développées pour répondre aux besoins, et mieux la structuration même de ce domaine facilite ainsi le métier aux concernés.
Il serait plus qu’avantageux pour le Burkina Faso de suivre les pas de ces dits pays, en développant plusieurs infrastructures, d’abord routières, mais aussi une meilleure organisation de ce secteur serait d’une grande aide pour les professionnels de sorte que ceux qui sont dans l’informel puissent en sortir.
Du reste, le secteur du transport étant un secteur porteur d’avenir, il serait bien que tous les acteurs de ce maillon puissent se concerter et trouver des solutions idoines pour son développement. D’autant plus qu’un pas en avant a été déjà fait à travers la réalisation de plusieurs infrastructures routières. Avec la participation de tous, nous pourrions espérer tendre vers le développement réel de ce secteur.
Flore KINI