Procès du putsch : témoignages de Salif Tengueri et Lazare Tarpaga

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Le colonel major Salif Tengueri et Lazare Tarpaga sont les témoins qui ont répondu présent à la barre ce vendredi 08 février 2019. Ils ont témoigné sur le désarmement du RSP et la somme d’argent reçu du général.

Selon Salif Tengueri, Il était chargé de la commission de processus de désarmement du RSP. Il relate que lors du désarmement certains éléments du RSP se sont opposés à l’opération toute chose qui les a conduits à suspendre la procédure. « Le 25 septembre 2015 dans l’après-midi, nous nous sommes rendu au camp Naaba Koom II pour procéder à l’enlèvement du matériel. Les agents du RSP avaient un comportement difficile. J’ai alors contacté le chef d’Etat-major Pingrenonma Zagré pour lui faire le compte rendu» a narré Salif Tengueri lui qui dit avoir vécu les évènements.

Pourquoi les éléments du RSP se sont opposés au désarment s’interroge le président du tribunal militaire. Pour éclairer la lanterne des uns et des autres, il a invité les accusés, le général Gilbert Diendéré, Roger Koussoubé, Zoumbri oussein, le capitaine Dao, Aziz Korhogo et le sergent-chef Sanou Ali. Ces accusés confirment les dires du témoin Salif Tengueri. Le général Diendéré quant à lui confirme les déclarations. « Tengueri a fait le point de long en large. Je n’ai jamais été associé à ce processus de désarmement. J’ai juste été contacté pour sensibiliser afin que la mission de désarmement se passe bien ». Cependant le sergent-chef Sanou Ali rejette la séquence où le témoin déclare que les agents du RSP se sont opposés au processus du désarmement. Il se justifie en ces termes : « Je n’ai menacé qui que ce soit ». A ces révélations, le parquet réplique au sergent-chef qu’il n’a pas connu le moment où on armait le RSP alors pourquoi il va s’opposer au désarment ».

Quant à Lazare Tarpaga, lui, explique que le général Diendéré l’a appelé pour avoir non seulement son soutien mais aussi tout le soutien de la police. Et à lui de lui répondre qu’il manquait de matériel pour l’accompagner. Alors le général lui a donné la somme d’un million de franc pour motiver les hommes afin qu’ils effectuent des opérations de maintien d’ordre dans la ville de Ouagadougou à savoir les alentours de la Radio nationale et la place de la nation. Aux appels du général toutes les quatre fois, il dit avoir toujours répondu « bien reçu ». De ces déclarations, le parquet estime que général Gilbert Diendéré a planifié et exécuté le coup d’État. « Pourquoi demander le soutien de la police nationale le 16 septembre soir, si ce n’est qu’au lendemain matin », s’interroge le parquet militaire.

Mireille Bailly

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