[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
De toute évidence, l’on ne saurait nier l’apport économique des péages dans le secteur informel au Burkina Faso. En effet, ces postes de contrôle généralement situés à l’entrée des villes, génèrent de diverses activités économiques. Endroits de forte affluence, les postes de péage, représentent d’autres formes de marchés ou yaars très prisés par les petits commerçants.
Constitués d’un monde cosmopolite, ces petits marchés des péages, regroupent entre autres : des vendeuses de fruits et des jus, des vendeurs d’unités, des bouchers, des kiosques, des mécaniciens, des restaurants et buvettes. A l’arrêt de chaque compagnie de transport ou tout autre véhicule soumis au contrôle des péagistes, les vendeurs s’agglutinent autour des véhicules pour brandir leurs produits aux passagers et tout autre usager de la route.
Tel un essaim d’abeilles, ces commerçants alimentent quotidiennement l’ambiance tout au long de la journée et parfois la nuit pour certains. Ainsi, plusieurs familles tirent de ces endroits, leurs sources de revenus. « Je vends des jus, de l’eau glacée et des gâteaux. Cela fait maintenant plusieurs années que je me débrouille ici et tout va bien » nous confie Sam Aminata. A côté d’elle se trouve Sawadogo Rosine. « Comme vous le constatez, je vends de la nourriture. Etant donné que c’est une zone d’affluence, les clients ne manquent pas. C’est notre marché aussi » a-t-elle laissé entendre toute souriante.
Mais comme dans tout autre domaine, les difficultés ne manquent pas. « La particularité de notre commerce est que nous faisons du sport du matin jusqu’au soir sous le soleil. En effet, non seulement il faut courir et faire le tour des camions à chaque stationnement, mais aussi il faut être un bon bavard pour convaincre certains clients » nous raconte Nikièma Antoinette, une vendeuse des pommes sucrées et des bananes douces.
Michel Caboré (Stagiaire)