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Le Commissariat Central de Police de la ville de Ouagadougou, a tenu une conférence de presse le jeudi 21 février 2019, à Ouagadougou. Selon Bougma Aimé Salvador, commissaire principal de police, l’objectif est de présenter à la presse les résultats des opérations menées dans le cadre de la lutte contre le banditisme. Il s’agit du démantèlement d’un réseau de délinquants qui opéraient dans la sous-région.
La lutte contre l’insécurité urbaine en général et la criminalité dans la ville de Ouagadougou, en particulier est une tâche quotidienne de la police. C’est dans cette optique que le commissariat central de police de la ville de Ouagadougou, à travers sa Brigade de Recherches, se déploie et s’emploie afin de juguler le phénomène. C’est ainsi que ses multiples efforts ont abouti au démantèlement d’un réseau de gangs spécialisés dans les vols à la roulotte.
Ces malfrats opéraient au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, au Niger, en Côte d’Ivoire et en Guinée Conakry. Selon le commissaire principal, ces enquêtes ont été entreprises du fait que depuis quelques années, les usagers des banques se voient régulièrement dépossédés de leurs numéraires après les avoir retirés en banque. A cet effet, le service de la police a enregistré plus d’une quinzaine de cas de vols à la roulotte perpétrés par des délinquants. Au total, le préjudice cumulé de ces différents vols s’élève à plus de 170 millions de francs CFA que les services de la police ont enregistrés depuis 2013.
Au regard de cette situation préoccupante, les enquêtes ont abouti à l’interpellation des nommés suivants : NAOJI U. Augustin, 35 ans de nationalité étrangère, employé de commerce, domicilié au secteur N°31 de la ville de ouagadougou, déjà condamné par la justice pour des faits de vol à l’arraché. Il s’agit également de ALOZIE O.Mark, 35 ans de nationalité étrangère, domicilié au secteur 31, déjà condamné par la justice pour des faits de vol à l’arraché et enfin de OKOLIE Kelvin, 43 ans, de nationalité étrangère, employé de commerce domicilié au secteur n°31 de la ville de Ouagadougou, précédemment recherché par les services de police pour des faits de vol à l’arraché.
Plusieurs modes opératoires utilisés
Concernant leurs modes opératoires, ils en sont plusieurs en fonction du moyen de locomotion de leur victime. Le groupe se rend à moto en binôme aux abords des banques et établissement financiers. Une fois sur le lieu, l’éclaireur s’introduit dans la banque comme s’il voulait faire une opération. De là, il remarque et observe les personnes qui font de gros retraits. Dès que la victime est ciblée, l’éclaireur fait un signe au reste du groupe resté dehors. Quand la victime sort de la banque, ils se mettent en scène. Si la victime est en voiture, son moyen de locomotion est aussitôt identifié et quand les circonstances sont favorables, la voiture est piégée au niveau du pneu arrière droit à l’aide d’un morceau de tapette clouée et emballée dans un sachet noir. Après cette étape, la victime identifiée est suivie en circulation jusqu’à ce qu’elle s’aperçoive de la crevaison et est obligée de marquer un arrêt. Dès qu’elle s’arrête, l’un des membres du groupe, profitant de son inattention, dérobe le sac contenant le butin.
Les objets saisis sont entre autres 3 motos, 6 téléphones portables, des devises étrangères, du cannabis et une somme de 3000.000 FCFA. La police a réitéré son remerciement à l’endroit de tous ceux qui œuvrent à ces côtés et demande à la population à ne pas hésiter de signaler tout suspect. «C’est le lieu pour nous encore de traduire toute notre reconnaissance à tous ceux qui œuvrent inlassablement aux côtés de la Police Nationale pour combattre l’insécurité. Nous rappelons les numéros verts qui sont : le 17 pour la police nationale, le 16 pour la gendarmerie et le 1010 pour le CNVA » a laissé entendre BOUGMA Aimé Salvador, commissaire Principal de Police.
Michel Caboré (Stagiaire)
FasoPiC
