Kadré Sawadogo ou la révolution du secteur avicole

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Kader -Sawadogo -entrepreneur-avicole

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Jeune entrepreneur, il n’a pas voulu rester en Turquie malgré les offres d’emplois juteuses. Il a décidé de rentrer au pays et partager ses connaissances avec ses frères et sœurs. Son ambition, révolutionner le secteur de l’élevage des poules. Avec sa structure dénommé Mira élevage, il entend apporter un ouf de soulagement aux éleveurs avicoles à travers ses techniques de fabrication de couveuses, mais aussi les techniques d’élevage.

FasoPiC : Qui est Kader Sawadogo ?

 

Kadré Sawadogo : je suis un jeune étudient burkinabè, parti en Turquie en 2013 dans le cadre de mes études. Je suis également le gérant de la structure dénommée MIRA INCUBATOR mise en place en 2016. Et depuis lors je partage mes connaissances acquises en Turquie avec mes frères et sœurs africains.

FasoPiC : Comment avez-vous découvert le secret des couveuses ?

Kadré Sawadogo : L’idée des couveuses remontent en 2016. En fait étant toujours étudiant en Turquie j’ai voulu monter un projet d’élevage de poules pendant les vacances d’été. Alors j’ai senti le besoin de couveuse. Mais à l’époque la couveuse de 200oeugs que je voulais me procurer était à 300.000FCFA ( ce qui était énorme pour moi en tant qu’étudiant ndlr). J’ai donc fait des recherches qui m’ont permis de comprendre qu’on pouvait fabriquer soi-même ses couveuses à moindre coût, plus efficace que celles modernes hors de portée des populations africaines. J’ai donc payé le nécessaire et une fois au pays j’ai procédé à la fabrication de ma toute première couveuse. Dieu faisant bien les choses, quand j’ai fait le premier test j’avais environ 70℅ de rendement. Alors je me suis dit pourquoi ne pas me lancer dans la fabrication des couveuses ?

FasoPiC: Quels sont les matériaux qui entrent dans la fabrication d’une couveuse ?

Kadré Sawadogo : D’abord disons que la couveuse est un abri où l’on crée des conditions d’éclosion des œufs en se passant de la poule. Pour la fabrication, nous avons besoin entre autres de thermostat (contrôleur de température), des ampoules chauffantes, l’humidificateur, de ventilateurs, des ampoules chauffantes…….. Ces couveuses dites artisanales que je conçois sont faites à base de matériel de récupération. Des frigos et glacières usagers, ou à l’aide des planches. Ces couveuses peuvent être électriques ou solaires en fonction de la demande du demandeur.

FasoPiC : on sait que vous avez votre structure dénommé Mira élevage. Quel est son but principal ?

Kadré Sawadogo : Disons qu’a la création nous faisons uniquement la promotion des couveuses artisanales. Mais étant en contact avec les éleveurs nous nous sommes rendus à l’évidence qu’il y’a des maux qui handicapent le secteur. Ainsi nous faisons des formations. Mais notre objectif est de révolutionner le secteur en rendant accessible les pièces. L’objectif global recherché c’est de donner à la jeunesse, aux femmes africaines une source de revenus pérenne. Toute chose qui réduira le taux de chômage déjà grandissant dans les pays africains, et aussi maintenir les éventuels candidats à l’immigration.

FasoPiC: Combien de personnes avez-vous formé depuis la mise en place de votre structure ?

Kadré Sawadogo : A ce jour, plus de 1000 personnes ont bénéficiées de nos formations. Parmi elles, monsieur Gauthier Kaboré, instituteur à Koupéla qui a décroché le prix meilleur innovateur avicole lors de la première édition du salon de l’élevage du Burkina (SABEL) tenu à Ouagadougou du 27 novembre au 02 décembre 2018 à Ouagadougou.

FasoPiC : Quels sont les difficultés que vous rencontrez ?

Kadré Sawadogo : Comme vous le savez sans moyens tu as beau avoir des projets, ils dormiront dans les tiroirs. C’est dire que ma principale difficulté comme dans toute entreprise est d’ordre financière. Ce qui fait qu’on ne peut pas employer beaucoup de personnel (j’ai cinq collaborateurs qui sont à ma charge à temps plein mais ce nombre varie en fonction des périodes de formation ndlr).

FasoPiC: Au terme de notre entretien qu’avez-vous comme message à l’endroit de la jeunesse ?

Kadré Sawadogo : Ce que je peux dire à la jeunesse c’est de toujours oser. Ne pas attendre le bon moment puisque tous les moments sont bons. N’attendez pas de voir lancer des concours pour intégrer la fonction publique. Soyez entreprenant parce qu’il y’a beaucoup d’opportunités surtout dans le secteur de l’Agro business qui vous ouvre ses portes.

 

Wendemi Annick KABORE

FasoPiC

 

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