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La 9e journée mondiale sans Facebook c’est ce 28 février 2019. Il y a de cela pas si longtemps, Facebook ne faisait pas partie de notre quotidien, alors serions-nous capable de nous en passer ne serait-ce que 24 heures ? Comment se fait-il que nous soyons devenus dépendants des réseaux sociaux ?
On a trouvé extraordinaire d’être relié avec autant d’amis et de collègues de façon instantanée, lorsque Facebook est devenu accessible à tous en 2006. Les amis d’enfance ont également ressurgi du passé avec facilité. On pouvait alors reprendre contact avec eux, savoir ce qu’ils sont devenus. On voit maintenant défiler quelques images de leur vie sur une base régulière, on connait les grands événements de leur existence : naissances, mariage, voyages et autres.
Mais ce qui est étrange au fil du temps, c’est cette impression de connaitre la vie des autres sans jamais leur parler. Par moment, on se dit que c’est mieux que rien. Cependant, il est triste de constater que les médias sociaux remplacent les interactions avec les personnes que l’on croise au quotidien.
Avons-nous vraiment besoin de regarder les photos de vacances d’un ami qu’on n’a pas vu depuis plus de 15 ans ? Est-ce obliger de s’informer uniquement sur Facebook ? Parfois oui ! C’est inspirant et ça nous ouvre sur une autre réalité, mais parfois on devrait utiliser ce temps pour questionner notre voisin et entendre ses aventures de vive voix. Dorénavant, le téléphone ne sonne plus. Pour échanger avec nos amis, on transite par Facebook. Un pouce en l’air ou un cœur nous donne une réponse affirmative.
Pour ma part, j’affectionne encore ce bon vieux téléphone. J’aime parler directement avec les autres.
Il est donc pertinent de se débrancher durant une journée ou plus pour prendre conscience de l’utilisation qu’on en fait. Sommes-nous encore capables d’avoir les mains libres, échanger avec notre voisin, écouter pleinement nos amis sans être distraits par les notifications sur Facebook, sans chercher une réponse immédiate à nos interrogations ?
Bref, il existe de nombreuses raisons pour expliquer notre dépendance, mais en cette journée mondiale sans Facebook, reprenons le contrôle. Après tout, les humains qui nous entourent sont ce qu’il y a de plus important et notre vie mérite d’être vécue pleinement !
Mireille Bailly