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Le Centre pour la Gouvernance Démocratique(CGD) a convié trois personnalités à faire des communications sur les élections prévues en 2020.Il s’agit du Professeur Albert Ouédraogo de l’université de Ouagadougou, de Adams Régis Zougmoré ainsi que vice- président de la Commission électorale Nationale Indépendante(CENI), Adama Kéré.
Il est un point qui pour chacun des conferenciers fait l’unanimité: le caractère crucial des élections de 2020. Mais pour le reste et selon le bord où ils se situent, la perception de ces dites échéances diffère. Pour le Professeur de littérature orale et ancien ministre,Albert Ouédraogo, cette élection pose quelques défis et bien d’enjeux. Lesquels enjeux se situent dans les acteurs susceptibles de compétir à ces joutes électorales.Ils sont de trois types, analyse le Professeur Ouédraogo.D’un côté, il y a la majorité qui entend bien conserver le pouvoir, de l’autre ceux qui sont à la base de l’insurrection mais qui n’en ont pas recolté les bénéfices politiques et enfin ceux qui ont été emmenés par le fait de cette insurrection à quitter le pouvoir et qui entendent se le réapproprier.
Des trois défis qu’il a énumérés, Albert Ouédraogo a surtout mis l’accent sur le vote de la disapora qu’il qualifie de≪ baromètre de la démocratie≫.Il y a à entendre le Professeur, une inadéquation dans la perception dont les Burkinabé de l’extérieur sont l’objet alors qu’ils participent de façon dynamique à la vie de la nation à travers des investissements de diverses formes.Regrettant que le vote de la diaspora soit un serpent de mer.<<Parce que le vote de diaspora pose bien d’incertitudes, aucun parti politique ne souhaite vraiment qu’il soit effectif≫ croit savoir le Professeur.
Si visiblement celui qui est aussi connu comme responsable du Tocsin, déplore la violation de la Constitution que constitue le non vote de la diaspora, son assurance d’une élection réussie à l’interieur est loin d’être établie.Il en veut pour preuve les troubles au sein de la Commission Electoral Nationale Indépendante(CENI).Comme le vote de la diaspora, la sérénité au sein de la CENI constitue un gage de bonne santé démocratique.<<Des inquiétudes qui n’ont pas droit d’être≫ rassure le vice -président de la CENI, Adama Kéré.
Pour être à la hauteur des enjeux, les commissaires de la CENI doivent faire montre du plus grand professionnalisme,relève Adams Régis Zougmoré,un expert électoral. Aussi conseille-t-il aux membres de la CENI de s’approprier leurs serments en vue de parvenir a une CENI stable qui soit à même d’anticiper sur les défis et qui évite au Burkina Faso des crises post-électorales.
Soumana LOURA