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L’association, Initiative Communautaire Changé la Vie( ICCV) en partenariat avec l’ONG TAMAT ont organisé une table ronde le vendredi 15 mars 2019 à Ouagadougou. L’objectif vise à rassembler les principaux acteurs de l’agriculture autour d’une table afin d’échanger autour de la thématique de l’agroécologie.
« Produire et consommer biologique, effet de mode ou nécessité ». C’est ce thème qui a alimenté les échanges au cours de cette table ronde organisée par l’Association Initiative Communautaire Changé la Vie et l’ONG TAMAT. En effet, deux heures durant, les acteurs du monde de l’agriculture ont épilogué autour du maitre mot agroécologie, en abordant aussi bien la question de nécessité que les difficultés, ouvertes à ce secteur .Tous les maillons de la chaine de valeur présents à cette rencontre n’ont pas manqué de manifester leur intérêt pour la promotion de l’agroécologie au Burkina Faso.
Selon le coordonnateur de l’association, Simon Nacoulma, la consommation du bio n’est sans doute pas un effet de mode mais une nécessité « Dans un monde en perpétuel mutation, face au changement climatique nous voyons qu’il faut recourir aux sources de la plante qui est le bio. Alors produire et consommer bio, c’est prendre en compte notre santé. C’est aussi prendre en compte les valeurs de la terre et celles de nos familles afin de ne pas se retrouver avec des maladies cancérigènes. La consommation du bio est une nécessité que nous devons même encourager au niveau institutionnel »a -t-il signifié.
D’ailleurs, ICCV fait de la promotion de l’agroécologie son cheval de bataille. Il faut noter que cette association considère l’agriculture comme un secteur qui répond à plusieurs besoins. A cet effet, elle mène plusieurs activités entrant dans le cadre de la promotion et le développement de l’agriculture. Ainsi ICCV après la production a aussi un réservoir pour la transformation de ses produits. Il s’agit d’un restaurant bio ou ses produits sont transformés pour la consommation locale. Cette initiative est un moyen inéluctable pour encourager non seulement la consommation du bio mais également faire valoir ces mets du terroir, selon Simon Nacoulma. L’association toujours dans le cadre de ses activités détient un centre multifonctionnel qui a pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire des populations défavorisées. Pour ce faire, ce centre œuvre à favoriser l’accès des populations aux produits agricoles durables en éliminant les intermédiaires sources de spéculations mais aussi à développer l’agriculture familiale.
La consommation du bio étant plus qu’une nécessité, il existe une circulaire signée par le premier ministre depuis 2017 s’adressant aux structures de l’Etat et aux ménages institutionnels de prioriser les produits locaux, a en croire la Directrice Générale de la promotion de l’économie rurale, ELLA Boudané. Aussi elle ajoute que le ministère de l’Agriculture se positionne comme un partenaire de taille aux côtés de l’association pour la promotion des mets locaux. « Nous saluons cette lutte que l’association mène depuis plusieurs années et le ministère de l’agriculture entend s’associer à cette noble lutte. En plus de cette circulaire nous sommes en collaboration avec le ministère du Commerce pour inclure les différents établissements hôteliers dans la promotion des mets locaux.
Du reste Ella Boudané confie que le gouvernement a fait le premier pas déjà en n’offrant rien que des mets locaux à ses convives lors de plusieurs de ses grandes cérémonies.
Flore KINI
FasoPiC