Vie scolaire : « le phénomène des élèves qui tombent sont la manifestation de crises émotionnelles » Boukary Pamtaba, psychologue

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Dans les écoles, il est très fréquent qu’en pleine séance de cours, un élève-une fille très souvent- fasse une crise passagère et en vient à tomber. Loin de reculer, le phénomène prend plutôt de l’ampleur. Nous avons de ce fait cherché à en savoir un peu plus sur ce véritable phénomène de société.

« Nous n’avons pas de statistiques tout simplement parce que l’on ne nous demande pas d’en faire » rétorque Félix Ouédraogo, conseiller principal d’éducation au lycée Philippe Zinda Kaboré. Ce que ce responsable du suivi des élèves sait par contre est que dans la semaine, il arrive par trois ou quatre fois qu’une élève tombe. Le phénomène obvers surtout pendant les périodes chaudes (avril, mai), constate-t-il. Pour les cas qui surviennent pendant les autres périodes (novembre-janvier), il s’agit surtout d’asthmatiques et là, bien entendu, ce ne sont pas que les filles qui sont exposées. le -psychologue-Boukary-PamtabaSur les causes de ces incidents, qui trop souvent provoquent la panique dans les classes, monsieur ne semble pas avoir de réponse plus élaborée que celle que le citoyen lambda donnerait : « Comme nous sommes en Afrique, on parle souvent de génies mais bon… » rétorque-t-il sans grande conviction. « Ce sont la manifestation de crises émotionnelles, il s’agit de personnes qui expriment de façon théâtrale leurs comportements et trop souvent cela crée une forme de contagion sociale puisqu’à cause de la peur ou de l’angoisse, d’autres camarades se retrouvent dans les mêmes situations » explique le psychologue Boukary Pamtaba.Quand ils ne paniquent pas, les camarades de classes n’adoptent très souvent pas l’attitude adéquate. Ils s’en trouvent qui se mettent autour de la victime pour, disent-ils, prier…Pour le psychologue, ce qu’il faut en ce genre de situation, c’est d’isoler la victime et ne surtout pas paniquer. L’isolement de la victime, c’est aussi ce à quoi les conseillers d’éducation procèdent. D’ailleurs, « elles retrouvent leurs esprits le plus rapidement possible » confie le conseiller d’éducation.

 

Toujours est-il que ces crises peuvent provoquer une baisse du rendement scolaire. Ou peut être la conséquence de faibles rendements scolaires car « il n’est pas exclu la peur de ne pas satisfaire des parents exigeants, suscite la panique chez certains » analyse psychologue pour qui la fréquence du phénomène pendant la période chaude telle que relevée par les éducateurs, ne doit son explication que parce que cette période est aussi la fin de l’année scolaire où la marge de manœuvre pour relever la pente de résultats scolaire est réduite.

Soumana LOURA

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