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L’heure est aux preuves, en effet le dossier brulant des écoutes sonores a ressurgit dans l’affaire putsch, marquant le début d’une autre étape de la procédure. En effet, l’après-midi du 19 mars 2019 a vu la présentation de pièces à conviction comme preuves des actes qui sont reprochés à de nombreux accusés. La présentation de ces dites pièces s’est poursuivie le mercredi 20 mars 2019.
Malgré la discorde qui a régné entre les différentes parties, quant aux nouvelles pièces versées au dossier de la part du parquet, ayant donc renvoyé les débats y relatifs au 25 mars 2019, une nouvelle ère s’est quand même levée dans l’histoire du putsch. Il s’agit de la présentation des pièces à conviction, comme preuves reliant certains accusés aux évènements du putsch manqué. Par ailleurs, il faut noter que cette étape de la procédure est cruciale pour la manifestation de la vérité, car il n’était pas rare d’entendre lors des auditions de la part des avocats de la défense, à leur corps défendant disant que« Ce sont des éléments fabriqués. Ces éléments ont été montés de toutes pièces contre mon client. L’expert viendra ». Et bien l’expert tant attendu dont le travail a été le plus critiqué est enfin là. Il faut dire que toutes les parties attendaient cet expert avec impatience. C’est alors l’heure tant attendu qui a sonné avec l’ouverture de ce nouveau chapitre à savoir la présentation des scellés contenus dans le dossier.
En effet, quelques scellés ont été présentés à l’auditoire dont un ordinateur portable de couleur noire, marque HP, contenant la déclaration du CND. Selon le parquet, c’est un appareil qui a été saisis avec le général Diendiéré. Pourtant ce dernier dit ne pas reconnaitre cet appareil « j’ai vu un ordinateur et je ne suis pas sûr de le reconnaitre parce que rien ne prouve qu’il m’appartient, rien dessus ne montre que c’est le mien » s’est-il défendu.
Après la présentation de ces scellés, place à l’écoute des éléments sonores. Parmi celles-ci, c’est celle de Djibril Bassolé entre dame Diawara Fatoumata et un certain inconnu qui a suscité de nombreux intérêts. La substance de ces écoutes téléphoniques, a été qualifiée par le parquet comme un coup d’Etat dans un coup d’Etat. Car dit-t ’il « On voit clairement à travers ces écoutes que Djibril Bassolé incite le RSP à ne pas procéder au désarmement, parce que la situation lui était favorable plus que quiconque. Nous pensons qu’il était bien placé pour résoudre le problème à son avantage avec sa casquette d’homme militaire et politique ».
Il faut dire que l’écoute de ces éléments sonores n’a pas été bien accueillie par la défense. A cet effet,Me Dieudonné Bonkoungou a préféré jouer à la politique de la chaise vide en ce moment car pour lui ses écoutes ne se font pas dans les conditions légales en ce qui concerne son client Bassolé, mais aussi il dit exposé la vie privée de son client sur la place publique à travers ses écoutes.
Flore KINI