[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le groupe Afrique Wilila a procédé le jeudi 21 mars 2019 au musée de la musique à la délibération des résultats du concours grand prix de poésie Thomas Sankara. Parmi 20 œuvres présentées, 13 ont retenu l’attention du jury. Cependant aucune œuvre n’a remporté le trophée Thomas Sankara.
La poésie est un art qui permet de faire des Hommes, des héros, des dieux. Cette citation de jacques Guegané parrain du concours laisse paraître la valeur de la poésie dans la vie de tout Homme. Autrefois, la poésie faisait la fierté d’innombrables personnes qui se laissaient voyager par les vers et les rimes. De nos jours la réalité est tout autre, car cet art semble être délaissé.
Conscient de ce constat, et pour tenter de restaurer la poésie au Burkina Faso, le groupe Afrique Wilila a lancé le concours le grand prix de poésie Thomas Sankara. La vie de l’homme est branlée comme un exemple de modèle poétique. A ce effet, le thème de la compétition a porté sur le « vivre ensemble » que prônait l’ancien héros, le président Thomas Sankara. Parmi 20 œuvres présentées, 13 ont retenu l’attention du jury. Cependant aucune œuvre n’a remporté le trophée Thomas Sankara. « Malheureusement ou heureusement, le jury a jugé bon de ne pas décerner de trophée à un candidat parce qu’ils ont trouvé que les poèmes sont à retravailler » a regretté Dao Sabari, porte-parole du groupe Afrique Wilila. Il dit se sentir interpellé suite à cette appréciation du jury. « La génération actuelle n’a toujours pas pris la mesure du travail qui reste à faire dans le champ de poésie ? Se questionne-t-il.
Les participants quant à eux se disent satisfaits d’avoir pris part au concours même si le trophée n’a pas été décerné. Nathanael Minoungou, un des participant demande à ce que les prochaines éditions soient mieux préparées pour permettre aux participants de murir leurs vers. « J’ai été motivé de prendre part à cette compétition. Pour tout africain d’ailleurs un prix qui porte le nom de Thomas Sankara donne envie de participer car j’épouse le panafricanisme de l’homme » a-t-il déclaré. Avant de poursuivre « le thème a été trop vague. Je pense qu’on gagnerait à avoir des thèmes bien précis pour les prochaines éditions ». Pour lui l’heure n’est pas au découragement mais au travail pour rehausser le niveau que le jury a jugé pas à la hauteur des œuvres de Thomas Sankara.
A cette cérémonie de récompense, un hommage a aussi été rendu au grand poète que le Burkina Faso a connu. Il s’agit entre autre de jacques Gugané, Bernadette Dao, Kiba Étienne Nicolas, Nikiema Roger, et Pacéré Tintenga Frédéric.
Mireille Bailly