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La situation au Mali menace et inquiète la sécurité du Faso voisin. Dans les deux Etats, des milices armées terroristes y sont toujours actives et conduisent des attaques meurtrières avec des similitudes dans le mode opératoire puis sur une tactique en constante variation: extrême mobilité des individus armés non identifiés, usage de motos et de pick-up pour combattre; minage des voies par des engins artisanaux, assauts sur des casernes pour se tailler un important arsenal, véhicule bourré d’explosifs, tirs de roquettes, cadavre-piègé… Le plus grand trophée des groupes terroristes est de réussir à attiser des tensions entre les communautés vivant depuis des millénaires en bonne intelligence en perpétrant des assassinats ciblés. La nature ayant horreur du vide, les zones qui échappent au contrôle des forces gouvernementales des deux voisins arides profitent aux groupuscules armés qui installent le chaos sur la rive droite du fleuve Niger (région du Liptako-Gourma).
Le Mali malgré la présence des forces de la MINUSMA, de Barkhane, du G5 Sahel ne retrouve pas sa stabilité face au péril terroriste, tel un serpent de mer qui le ronge depuis 2012. Même la mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSMA), qui compte environ 14.000 soldats, s’est révélée la plus coûteuse en vies des casques bleus. Le Burkina est averti, il doit mieux labéliser son chapeau de Saponé et son chameau de Gorom, en ne comptant que sur ses propres forces !
AG Ibrahim Mohamed