[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
FasoPic a reçu dans ses locaux, le jeudi 28 mars 2018, à Ouagadugou, le président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ). Cette visite n’est autre qu’une visite de courtoisie à l’endroit des médias mais aussi, une manière de traduire sa reconnaissance à FasoPiC pour son accompagnement. Pour cette occasion, Moumouni Dialla, dans cette interview a présenté le Conseil National de la Jeunesse ainsi que ses missions.
FasoPic : quel est l’objet de la visite du CNJ dans les locaux de FasopiC ?
Moumouni Dialla : Cette visite, ce matin n’est autre qu’une visite de courtoisie que le CNJ rend à l’endroit des médias de notre pays qui font un travail remarquable dans le but de la promotion de la jeunesse. En tant que structure faitière, il était de notre devoir de passer vous rendre visite, mais aussi de témoigner notre gratitude et notre reconnaissance pour tout le travail au quotidien. La jeunesse burkinabè a un talent mais elle a besoin d’être accompagnée et promue sur le plan de la communication pour que ses actions soient connues. Voilà pourquoi nous avons tenu à rendre visite à un certain nombre de médias dont FasoPiC qui sont dans ce domaine et qui honorent l’ensemble de la jeunesse burkinabè.
FP : quels sont les missions du Conseil National de la Jeunesse ?
MD : le Conseil National de la jeunesse du Burkina Faso est la faitière des mouvements et associations des jeunes et de jeunesse, crée depuis 2008 .Après la rectification de la Charte en Avril, le conseil a été créé en décembre 2008. Il faut noter que ce conseil est né d’une volonté politique. Après la conférence des chefs d’Etat à Banjul en 2006, ils ont décidé de la création de cette faitière pour qu’il y ait un répondant de la jeunesse au niveau national et international. L’objectif de la création de ce conseil, c’est d’avoir une faitière qui puisse participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques et programmes de développement. Mais aussi, influencer plus pour que la volonté des jeunes soit prise en compte dans l’élaboration des politiques et la mise en œuvre des politiques. Autrement dit, le Conseil travaille plus à la promotion de la jeunesse de notre pays. Voici entre autres les missions du Conseil National de la Jeunesse.
FP : En tant que nouveau président, déclinez nous les grands axes de votre mandat ?
MD : Il faut dire qu’après la prise de cette responsabilité, nous avons pu élaborer un plan stratégique triennal, axé sur cinq(05) points à savoir l’organisation et le renforcement des associations de jeunes. Nous avons beaucoup d’associations et il reste maintenant à les organiser et à les renforcer pour que chacun ait un domaine d’intervention bien précis et pointu, afin que chacun soit qualifié dans son domaine. C’est le premier aspect.
Le deuxième des aspects, c’est la formation de la jeunesse. Vous savez que de nos jours on a besoin de renforcer les compétences des jeunes, alors on aura une série de formations en cascade dans tous les domaines, des formations de courte durée de trois à six mois pour renforcer les capacités de la jeunesse dans des domaines bien précis. La troisième des choses, c’est l’engagement citoyen et politique de la jeunesse. Le Burkina Faso étant un pays majoritairement jeune, aujourd’hui, pour la bonne animation de la cité et aussi pour la vie politique, on a besoin que les jeunes s’engagent ardemment pour relever le défi mais aussi pour poser leur vision et leur problématique du développent.
Quatrièmement, c’est la prise en compte de la jeunesse dans toutes les sphères de décisions. Selon la volonté de la charte africaine de la jeunesse, la jeunesse doit être représentée à tous les niveaux où les décisions se prennent. Contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, ce n’est pas une réalité. Donc il faut travailler fortement en engageant un certain nombre de plaidoyers avec l’ensemble des acteurs à savoir le gouvernement mais aussi les partenaires au développement pour que ce contrat soit une réalité.
Pour clore, de nos jours, vous savez que la jeunesse a un problème d’emplois donc nous avons beaucoup de défis à relever en la matière. Il s’agit de créer beaucoup d’emplois. Alors la première des choses, c’est d’influencer au niveau des politiques publiques pour qu’il ait des plans de création d’emplois clairs mais aussi d’une autre manière, encourager l’auto emploi en commençant par de petites formations en entreprenariat. Aussi en travaillant avec tous les partenaires et acteurs autour afin de voir comment ces jeunes peuvent avoir des kits d’installation. Voilà donc les cinq axes qui gouvernent le plan stratégique triennal du conseil National de la Jeunesse pour le mandat 2018-2021.
Propos recueillis par Flore KINI