Insalubrité à Ouagadougou : Jusqu’à quand pour en finir avec le phénomène ?

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A Ouagadougou, il n’est pas rare de voir certains espaces publics se métamorphoser en véritables lieux de décharge d’ordures. Il s’agit entre autres des réserves, des endroits périphériques de certains marchés ou yaars et bien d’autres lieux. Pourtant, ces endroits où gisent des tonnes d’ordures, sont le plus souvent en voisinage direct avec des milliers de personnes. Cependant, à en croire à plusieurs études, cette situation n’est pas sans conséquences sur la santé publique.

En dépit des nombreux efforts que mène la brigade verte de la ville de Ouagadougou, et les institutions non gouvermentales en matière d’assainissement, l’insalubrité reste toujours une question préoccupante dans la capitale des hommes intègres. Très souvent, le problème qui se pose est l’évacuation des grands dépotoirs et les petites poubelles créés tous azimuts, souvent fixées ou pas dans certains endroits publics. C’est le cas de cette gigantesque décharge d’ordures, qui cohabite avec le yaar du quartier Zongo, l’objet de notre interpellation à l’opinion publique. Cette situation soulève des inquiétudes, car constitue une menace de santé publique.

Un rapport publié en 2012 par l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), dresse un tableau très sombre. Selon l’étude, 12,6 millions de personnes sont décédées en 2012 du fait d’avoir vécu ou travaillé dans un environnement insalubre. Les facteurs de risque environnementaux, tels que la pollution de l’air, de l’eau et des sols, l’exposition aux substances chimiques, le changement climatique ou le rayonnement ultraviolet, contribuent à la survenue de plus de 100 maladies ou traumatismes. Ces maladies sont entre autres, Les accidents vasculaires cérébraux, les cardiopathies, les cancers et les affections respiratoires chroniques qui représentent aujourd’hui près de deux tiers des décès liés à des causes environnementales. Selon le rapport, les enfants et les personnes âgées sont les plus exposés aux risques environnementaux, leur impact étant maximal chez les enfants de moins de 5 ans et chez les sujets âgés de 50 à 75 ans. Une meilleure gestion de l’environnement permettrait de sauver, chaque année, 1,7 million d’enfants de moins de 5 ans et 4,9 millions de personnes âgées de 50 à 75 ans. Les infections des voies respiratoires inférieures et les maladies diarrhéiques touchent principalement les enfants de moins de cinq ans tandis que les MNT touchent principalement les personnes âgées.

Les pays à revenu faible comme les plus exposés

Il ressort du rapport qu’au niveau régional, ce sont les pays à revenu faible ou intermédiaire des Régions OMS de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental qui supportaient, en 2012, la plus forte charge de morbidité liée à l’environnement, avec un total de 7,3 millions de décès dont la plupart sont attribuables à la pollution de l’air.

3,8 millions de décès par an dans la Région de l’Asie du Sud-Est;
3,5 millions de décès par an dans la Région du Pacifique occidental;
2,2 millions de décès par an dans la Région africaine;
1,4 million de décès par an dans la Région européenne;
854 000 décès par an dans la Région de la Méditerranée orientale;
847 000 décès par an dans la Région des Amériques.

Au regard de ce qui précède, nous pensons qu’il est plus que nécessaire que chaque burkinabé intègre les pratiques des règles d’hygiène dans ses habitudes quotidiennes. Nous interpelons également les autorités à prendre des mesures fortes pour inciter la population aux règles de salubrité. Cela contribuera à sauver des vies humaines, car la santé n’a pas de prix.

Michel Caboré

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