La société minière Anglo American avait prévu de revendre une partie des mines qu’elle détient en Afrique du Sud. Malgré la conjoncture, son patron Mark Cutifani ne se presse pas.
En 2016, le minier Anglo American subit la chute des prix des minerais, affichant une perte de 3,7 milliards d’euros sur l’exercice précédent. Son patron, Mark Cutifani, aux manettes depuis 2013, annonce alors, sous la pression de ses actionnaires et partenaires financiers, un désengagement du groupe des mines de platine, de charbon et de fer en Afrique du Sud, pour redresser les comptes.
Pas question pour autant de brader ces actifs en vendant dans l’urgence. Fin politique, en interne comme avec les autorités sud-africaines, il entretient le flou sur son calendrier et parvient à attendre une remontée des cours avant d’effectuer sa première cession.
Une mine de charbon cédée
Alors que les prix sont de nouveau à la fête et que sa production minière est en hausse (+ 5 % en 2017), le groupe a annoncé, le 29 janvier, la revente pour 71 millions de dollars (57 millions d’euros) du site charbonnier sud-africain de New Largo, qui approvisionne l’électricien Eskom, en difficulté.
Mais il reste toujours actionnaire de nombreuses mines de charbon en Afrique du Sud, ainsi que d’Anglo American Platinum, sa filière platine, et de Kumba Iron Ore, sa branche d’extraction de fer, présentes également dans le pays.
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