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La coordination des syndicats de l’éducation a tenu une marche meeting ce jeudi 17 avril 2019 à Bobo Dioulasso. Cette manifestation qui intervient 24 heures après début de la grève de 48 heures des agents de la santé, est un cri d’alerte au gouvernement.
La coordination des syndicats de l’éducation a battu le pavé ce matin à Bobo-Dioulasso pour exiger du gouvernement la mise en œuvre intégrale du protocole signé le 27 janvier 2018. Ces accords stipulent qu’il doit avoir une bonification pour les enseignants en attendant la valorisation de leur statut. Il ya aussi l’accord sur l’indemnité de logement pour ceux qui sont en classe et l’indemnité spécifique pour tout le personnel sans oublier la construction des infrastructures, et les cantines scolaires entre autres.
Selon Ibrahim Traoré, coordinateur au niveau de la coordination régionale des syndicats de l’éducation dans les Hauts-Bassins, ce mot d’ordre est une « chance » donnée au gouvernement afin qu’il se penche sur la situation du personnel de l’éducation. : « Aucun de ces points n’a eu une avancée significative dans leur application. Un premier mot d’ordre a été observé depuis la rentrée et depuis plus de deux mois le gouvernement n’a pas pu évoluer ».
Cette grève s’est déroulée en deux phases. Une marche suivie d’un meeting à la bourse du travail de Bobo-Dioulasso. Après cette grève de 24 heures, les organisateurs disent faire le point avant un éventuel mot d’ordre au cas où le gouvernement ne fléchissait pas. Les bancs,contrairement aux autres jours d’école, sont restés vides car leurs occupants étaient au repos forcé. Une situation qui n’est pas appréciée par certains parents d’élèves venus soutenir les enseignants. « Vraiment nous disons au gouvernement de mettre nos enseignants dans les conditions. C’est grâce aux enseignants qu’ils ont aujourd’hui président ou ministre. Non, ce n’est pas comme ça qu’on gouverne un pays. L’argent doit profiter à tout le monde .» indique un parent d’élève.
Yaya KONE