Monde scolaire : la course contre la montre

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Comme l’année précédente, cette année scolaire a été marquée par de multiples perturbations dans le milieu scolaire. Ce qui n’est pas sans impacts sur le calendrier scolaire. De fait, chaque établissement y va de sa stratégie pour rattraper ce qui peut encore l’être.

 

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Cissé Tabchir, censeur au lycée Wend-Puiré de Saaba.

Pour emmener le gouvernement à satisfaire leur plateforme revendicative les enseignants ont, au cours de l’année scolaire 2018-2019 fait le choix d’administrer les cours tout en omettant d’évaluer les élèves. Pour mettre fin à cet état de fait, ces derniers n’usent trop souvent que les moyens de manifestations pour se faire entendre. C’est ainsi que de multiples manifestations ont jalonné l’année scolaire en cours. Cette crise n’est pas sans conséquences sur le calendrier scolaire. « Nous sommes en retard et c’est sûr que nous n’allons pas pouvoir épuiser tout le programme » confie Kaboré Inoussa, élève en classe de troisième au lycée Wend-Puiré de Saaba dans la périphérie de Ouagadougou.

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Kaboré Inoussa, élève en classe de troisième au lycée Wend-Puiré de Saaba

Qu’à cela ne tienne, l’élève qui nous répondait en pleine séance d’exercice, estime que l’examen ne l’effraie pas, et ce, pour plusieurs raisons. « Le groupe de travail, nous l’avons formé depuis le début de l’année. Nous révisons aussi les anciens cahiers » revèla-t-il. Une opinion quelque peu nuancée par Cissé Tabchir, le censeur de l’établissement. « Même quand ils vont en grève, les enseignants veillent à faire des cours de rattrapage si bien qu’au niveau de Wend-Puiré, la marge de retard a été résorbée » rassure-t-il.


A quand une année scolaire apaisée ?

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Emmanuel Kaboré, proviseur du lycée privé le Réveil

Les perturbations n’ont pas épargné le lycée privé le Réveil. Non pas du fait des élèves de l’établissement mais à cause des élèves d’autres établissements. « Nous avons été emmenés jusqu’à fermer l’établissement souvent à cause des élèves d’autres établissements qui viennent sortir les nôtres » regrette le proviseur Emmanuel Kaboré. Mais comme c’est le cas dans d’autres établissements, le lycée ne manque pas de mesures palliatives. « Nous avons un système de gestion. Il consiste à responsabiliser les chefs des conseils d’enseignements. Ce qui fait qu’au niveau de chaque matière, nous avons un responsable chargé de nous faire le point par rapport aux progressions. En cas de retards, nous initions des cours supplémentaires pour les classes d’examen». Grâce à ces mesures, aussi bien les élèves qui composent le brevet d’études du premier cycle(BEPC) et du Baccalauréat sont à jour pour leurs examens. Mais l’éducation étant un système, ces mesures sont insuffisantes pour, à elles seules, limiter les effets des débrayages, reconnait le proviseur qui émet le vœu que très bientôt le pays connaisse des années scolaires apaisées pour le bonheur de tous.

Soumana LOURA

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