Supplément d’effectifs des enseignants à Ouagadougou : les syndicats accusent les autorités

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Le centre de presse Norbert Zongo et la Fondation des Médias pour l’Afrique ont animé conjointement une conférence publique, le samedi 27 avril 2019. Cette conférence s’est tenue autour du thème « Surpopulation des enseignants dans les écoles de Ouagadougou, état des lieux et recommandations. »

La coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) estime le surplus d’enseignants de la ville de Ouagadougou à 500 personnes et celui de la ville de Bobo Dioulasso à 300. Ce constat fort amer selon Wendyam Zongo, Secrétaire Général du SYNAPAGER, est dû à de nombreuses causes. A l’en croire, ce supplément d’effectifs des enseignants est la cause de multiples affectations de bon nombre d’enseignants à Ouagadougou sans la moindre analyse. « Le processus d’affectations mal géré est l’une des causes de ce supplément. Il existe deux types d’affectations dont les affectations pour convenances personnelles et celles pour nécessités personnelles.

Cependant, il se trouve que l’autorité régissant ces affectations procède souvent à ces affectations sans avoir au préalable analysé tous les contours y relatifs » a confié Wendyam Zongo. Avant de renchérir « Il existe également d’autres motifs qui sont à la base de ce supplément d’effectifs. Il s’agit de l’insécurité et des cas de maladie. Dernièrement, nous syndicats de l’éducation, avons constaté qu’il y a eu plus de 2000 demandes des enseignants pour retourner à Ouagadougou, du fait de l’insécurité qui va de plus en plus grandissant sur le territoire national. Aussi, il y a certains enseignants qui demandent à rentrer à Ouagadougou pour cause de maladie ».

A titre de recommandations, le professeur Albert Ouédraogo, également panéliste à cette conférence a laissé entendre que cet état de fait plus ou moins déplorable, peut être amélioré pour peu que les politiques se donnent les moyens de rééquilibrer, et de faire en sorte qu’il n’ait pas des parias et des privilégiés de l’enseignement. De son avis, il suffit que la question d’affection soit équilibrée pour que les uns ne se retrouvent pas à profiter des avantages de la ville et d’autres à croupir dans les profondeurs des villages. Pour lui ,tout le monde a la main mise sur cette question d’affectations car personne ne veut que son parent soit muté dans une brousse, par conséquent tout le monde se retrouve à recourir au plus haut niveau, ce qui entraîne ce déséquilibre qui produit ce supplément d’effectifs dont on parle.

Flore KINI

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