Des scientifiques de l’entreprise américaine Verily ont créé un algorithme qui permettrait de diagnostiquer les maladies du cœur rien qu’en analysant la rétine d’un patient.
Verily, filiale d’Alphabet Inc. (Google) – innove en matière de prévention dans la santé, puisque l’entreprise a testé un outil qui pourrait prédire les risques d’accidents cardiaques chez l’Homme par la simple analyse de son œil grâce à une intelligence artificielle. Les chercheurs, qui ont publié leur étude lundi 19 février dans la revue Nature Biomedical Engineering, sont très optimistes quant à la possible intégration de ce logiciel dans la médecine.
Après avoir développé une intelligence artificielle permettant de détecter les maladies oculaires, Google continue ses avancées dans le domaine médical en testant un nouveau logiciel qui, grâce à une simple photo de l’œil prise par un rétinographe, peut déduire l’âge d’un patient, son genre, sa pression artérielle, s’il est fumeur ou pas, ainsi que d’autres données essentielles à la détermination de la gravité de ces risques cardiovasculaires.
Testé pour l’instant sur 284 335 personnes, le taux de réussite constaté s’élève à 70 % – c’est à dire que 70 patients sur 100 ont eu une prédiction identique à leur état de santé. Il est donc légèrement moins élevé que lorsqu’un test sanguin est réalisé (72 % de succès dans les prédictions), mais pourrait être une alternative non-négligeable à cette méthode.
Comme l’indique à The Verge Luke Oakden-Rayner, médecin chercheur à l’Université d’Adélaïde en Australie, « ils utilisent des données récoltées pour des raisons médicales, et en font découler plus que nous ne le faisions. Ils ne remplacent pas les médecins, mais étendent le champ des possibles ».
Aussi, le cardiologue et professeur Alun Hughes a jugé l’approche de Google « crédible, puisque c’est loin d’être la première fois que la rétine est analysée pour prédire ce genre de risques ». Selon lui, l’intelligence artificielle pourrait faire avancer la recherche médicale, à condition bien sûr que l’algorithme en question soit plus largement testé encore avant d’être approuvé.