[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Le 18 Mai de chaque année marque la commémoration de la Journée Internationale des Musées (JIM). Pour parler de la genèse de la célébration ainsi que l’état des lieux des musées du Centre-Ouest, Fasopic.net s’est entretenu avec le directeur régionale de la culture, des arts et du tourisme de la région du Centre-Ouest, Kadré Sawadogo. Notre invité du jour n’a pas manqué d’aborder des dispositions prévues par sa direction pour la commémoration de l’édition 2019 de la Journée Internationale des Musées.
Fasopic.net (FP) : Bonjour! Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait.
Kadré Sawadogo (KS) : Je suis Kadré Sawadogo, Directeur régional de la culture, des arts et du tourisme du Centre-Ouest.
FP : Comment est née cette journée Internationale des musées (JIM) ?
KS : Tout a commencé en 1977 lorsque le conseil international des musées (ICOM) s’est rendu compte que les populations ne comprenaient pas le bien fondé des musées. C’est donc ce qui a motivé un petit groupe de personnes à penser à commémorer cette journée comme une sorte de journée portes ouvertes pour permettre à l’ensemble de la population de découvrir le musée, son rôle, ses différentes fonctionnalités et surtout son apport à l’éducation, à l’éveil des consciences ainsi qu’au développement économique et social.
FP : Quel est l’état des lieux des musées dans la région du Centre-Ouest et que fait votre direction pour veiller à leur visibilité ?
KS : Il faut dire que dans la région du Centre-Ouest, nous avons la chance d’avoir deux (2) importants musées, il s’agit des musées « Rayimi » à Koudougou et « Da-Do» à Réo dans le Sanguié. Il est aussi important de noter qu’il y a des projets de mise en place d’autres musées notamment dans la province de la Sissili. Donc sur les quatre provinces de la région du Centre-Ouest, nous pouvons dire qu’on a trois (03) musées même si celui de la Sissili est à l’étape du projet; mais il y a quand même une collection. Il faut reconnaitre que les acteurs font suffisamment d’effort pour la conservation du patrimoine.
FP : Quelles sont les statistiques de ces dernières années en termes de fréquentation des musées de la région ?
KS : Pour être honnête nous ne disposons pas de statistiques. Mais ces dernières années au musée « Rayimi », il y a des efforts qui sont faits pour avoir des statistiques qui sont pour le moment dans une phase d’essai. Nous prévoyons de continuer à travailler avec eux pour mieux capitaliser tous les visiteurs qui fréquentent ces musées. De façon générale nous saluons cette prise de conscience des acteurs du monde éducatif car, que ce soit à Koudougou, dans la région ou au Burkina, ils visitent nos musées. Là-dessus nous sommes formels, nos musées ne se désemplissent pas car ils sont suffisamment fréquentés par le monde scolaire.
FP : Mr Sawadogo, la date du 18 Mai marque la journée internationale des musées, et quelles dispositions sont mises en œuvre par la direction régionale de la culture, des arts et du tourisme de la région du Centre-Ouest pour la commémoration de l’édition 2019 ?
KS : Pour la commémoration de cette journée, nous avons décidé de nous associer au musée « Rayimi » situé au quartier Issouka de Koudougou. Au nombre des activités, nous avons prévu une conférence publique sur le thème « Les musées, plateformes culturelles : l’avenir de la tradition », qui sera animé en collaboration avec le département d’histoire et archéologie de l’Université Norbert Zongo. Cette conférence publique sera adressée à l’ensemble de toutes les couches socio-professionnelles. Outre cette activité, nous avons le vernissage d’une grande exposition dénommée « un monde idéal » dont l’auteur est le grand bronzier Salfo Dermé qui vend l’image du Burkina dans les grandes galeries de par le monde. Il faut rappeler que l’exposition sera inaugurée à l’occasion de la JIM et sera présentée au musée « Rayimi » pendant un (01) mois, c’est-à-dire du 18 Mai au 18 Juin 2019.
FP : Quel est votre message particulier à l’occasion de cette journée Internationale des musées (JIM) ?
KS : Nous voulons inviter les uns et les autres à être les ambassadeurs de nos musées. Nous appelons les populations de la région à inviter leurs connaissances qui sont partout au Burkina et dans le monde à visiter les musées qui ont suffisamment de collections. Si nous prenons le cas de nos deux (02) musées fonctionnels, c’est plus de deux milles (2 000) objets qui retracent l’histoire de la région et du Burkina ; qui retracent aussi la vie sociale et économique de nos populations. Donc il y a suffisamment de la matière à apprendre en fréquentant les musées.
Propos recueillis par Aziz KABORE (Correspondant)