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Les médecins du sud-ouest à travers le syndicat des médecins du sud-ouest ont abandonné les consultions, les seringues et autres afin de se faire entendre sur leurs conditions de vie et de traitement ce mardi 21 mai 2019. Ils ont remis un mémorandum au directeur régional de la santé du sud-ouest.
Ce mardi 21 mai 2019, les médecins du sud-ouest sont en mouvement de grève, ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Ils ont remis au directeur régional de la santé du sud-ouest un mémorandum « la plupart de nos hôpitaux ne sont pas équipés, le peu équipés de matériel est devenu vétuste, aussi il y a un manque criard de spécialistes et pour offrir des soins de qualité il nous faut être à l’aise, il faut vivre dignement satisfaire au moins à nos familles, car ce qu’on nous donne ne nous permet pas de le faire, nous méritons mieux, huit années passées pour l’obtention du doctorat et être servi d’un salaire minable même chose que celui de la catégorie A ou C, nous estimons qu’il y a trop d’injustice dans ce pays il faut corriger cela» dixit Souleymane COMPAORE, médecin généraliste et délégué régional des médecins du sud-ouest.
Autre point des revendications
Améliorer les plateaux techniques afin de satisfaire la population en matière de soin est aussi un autre point décrit par les médecins. Le directeur régional de la santé du sud-ouest Albert HIEN, qui les a reçus dit bien vouloir transmettre ce mémorandum à qui de droit. A ce mouvement des médecins du Burkina Faso, vient s’ajouter celui de tous les agents de santé humaine et animale. En ce début de la grève le constat est réel, le centre hospitalier régional de Gaoua est vidé du personnel titulaire.
Le constat au CHU de Gaoua
Pour Dr Dar Albert Francis SOME directeur général du CHR de Gaoua au premier jour, la grève est assez difficile, la plupart des services cliniques fonctionnent au ralentie nous avons essayé d’assurer le service minimum dans les services clés comme les urgences, maternité et la pédiatrie. Pour lui des dispositions avaient été prises pour cette grève qui été annoncée mais le constat est réel le dispositif mis en place ne pouvais pas fonctionner, car des agents qui n’ont pas droit à la grève et qui devrait assurer le service ont tous présenté des certificats médicaux, cela a bouleversé tous ce qui était prévu. Il signale qu’en ce moment il y a d’énormes difficultés notamment dans les services ou il y a du personnel spécifique comme le bloc opératoire et la radiologie.
Il ajoute que la police accompagne quelques personnels d’appui et les volontaires au niveau clinique. Au centre hospitalier régional de Gaoua, à part les services administratifs qui fonctionnent, les services techniques sont au mot d’ordre a-t-il dit. Puis de poursuivre « normalement dans le système quand on ne peut pas traiter un malade ont le transfère mais comme c’est une situation nationale c’est assez difficile, il faut être rassuré d’abord avant de le faire, nous vérifions d’abord si on évacue le malade pourra avoir des soins avant d’évacuer ». Pour le moment Dr SOME assure que les évacuations se font sans problème. Armel PODA accompagnant d’un malade au bloc-opératoire, affirme qu’à part les soins reçu du 20 mai 2019 et qui la beaucoup soulager, ce jour à l’heure actuelle il n’a point reçu de soins, son flacon est totalement vide.
Victorien DIBLONI
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