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Le barreau du Burkina a convié les Hommes de médias à un point de presse le lundi 20 mai 2019 quelques heures après avoir tenu un sit-in devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Il dénonce la paralysie totale du système judiciaire, génératrice de violation de droits humains et qui est la conséquence de conflits opposant l’Etat à ses agents.
L’appareil judiciaire au Burkina Faso est bloqué à cause du mouvement d’humeur du corps des Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) depuis octobre 2018 d’une part, et de celui des fonctionnaires du corps des greffiers depuis le 19 avril 2019 d’autre part. Cette situation a contraint les avocats à entreprendre des actions comme la suspension de la participation des avocats à toutes les audiences des cours et tribunaux sur toute l’étendue du territoire, la marche silencieuse de la Maison de l’avocat au ministère en charge de la justice, et le sit-in observé devant la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) le lundi 20 mai 2019, etc.
Quelques heures après cette initiative, le barreau a convié les Hommes de médias à un point de presse, l’occasion pour le bâtonnier, Me Paulin Salambéré de rappeler qu’il ne s’agit pas pour le barreau d’arbitrer un différend, ni de prendre parti dans un conflit qui oppose l’Etat à ses agents. A l’en croire, les avocats veulent par cette action dénoncer la paralysie totale du système judiciaire génératrice de violation de droits humains et qui est malheureusement la conséquence de conflits opposant l’Etat à ses agents. «Cette situation de non fonctionnement de la justice en des pans entiers, qui prévaut depuis des mois dans notre pays, est une véritable négociation de l’Etat de droit devant laquelle le barreau, dans son rôle, ne peut se taire», a-t-il soutenu. Pour lui donc, il s’agit d’un combat pour des principes, pour le respect des droits, pour le respect de l’Etat de droit.
Confiant avoir appris que les fonctionnaires du corps des greffiers, suite à un accord avec l’Etat, reprendraient leurs activités dès ce lundi, le bâtonnier s’est réjoui. Rappelant que cette situation a trop duré, il estime qu’il est urgent de la faire cesser et cela à l’en croire, il est de la responsabilité de l’Etat. Pour sa part, il a indiqué suivre avec attention l’évolution de la situation et confie que l’AG souveraine restant saisie de la question, fera le point de la situation et des actions en cours et décidera de la suite à donner au cours de sa séance du 27 mai prochain.
Thierry KABORE (Collaborateur)