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Depuis que le pouvoir a accordé des privilèges exorbitants aux magistrats, le pays est pris en otage. Rares sont les syndicats comme celui des transporteurs du bois de chauffe ou celui des gérants de parkings, ou encore celui des agences de pèlerinage, qui ne sont pas encore montés au créneau pour exiger un statut valorisant !
Faut-il désespérer de ce pays ? Le Burkina souffre de l’héritage de son insurrection. Depuis cette mémorable page de la liberté retrouvée, le pays a emprunté la voie d’un incivisme dramatique. Les activistes ont remplacé les penseurs dans les réflexions. Les rumeurs sur les réseaux sociaux, ravissent la vedette à l’information. Les polémiques ridicules font la une de l’actualité. En ville, sans gêne, ni pudeur, les citoyens font leur besoin au bord de la rue. Les abords des voies sont encombrés par les marchands. Des décharges anarchiques de déchets ménagers se multiplient. La circulation est infernale, des conducteurs agressent verbalement les autres usagers de la route. Les camionneurs bloquent les voies selon leurs humeurs. Des portiques de limitation de hauteur, et des panneaux de signalisation sont arrachés par de gros porteurs sur de nouveaux et coûteux ouvrages…Dans l’impunité la plus totale !
Notre pays est en proie à des maux multiples. La pauvreté seule, ne justifie pas toutes ses dérives comportementales et sociétales. Est-ce à dire que le seul langage que le burkinabè comprend, c’est le bâton ?
Ag Ibrahim MOHAMED