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Ils sont cinquante (50) policiers qui prennent part à cet atelier de renforcement sur la pratique de l’excision. Composés des officiers de police judiciaire (OPJ) et des assistants de police judiciaire (APJ),ils sont venus des quatre provinces de la région. Lors de cette formation,ce sont des modules spécifiques aux interventions des services de police en cas de mutilation génitale féminine et l’état des lieux du phénomène au Burkina, particulièrement au sud-ouest,qui ont été les différents points abordés.
Namagnan TRAORE, commandant de la CRS Gaoua représentant le directeur régional de la police dit attendre des policiers, qu’ils puissent, au sortir de cette formation, avoir des connaissances sur les méthodes de lutte contre l’excision. Selon lui, cet atelier vise deux objectifs : le renforcement et l’implication active des forces de police dans la lutte contre l’excision, et faire connaitre aux policiers le phénomène et son ampleur. « Il y a des actions entreprises, et au sortir de cet atelier, des propositions concrètes seront prises pour venir à bout de ce phénomène » a laissé entendre le commandant. Avant de poursuivre « la police nationale est l’acteur de première ligne dans la lutte contre la pratique de l’excision. Outiller les forces de l’ordre à mieux traiter les cas qui leurs seront présentés est capital car c’est une pratique traditionnelle aux conséquences dramatiques sur la femme et la jeune fille. Elle continue d’être une réalité dans notre région en dépit des multiples actions menées contre ce phénomène ».
Pour exemples concrets, des cas ont été signalés dans la zone de Kampti, Perigban, Nako et Tiankoura. Etant dans la lutte et suite à la persistance du fléau, les policiers du sud-ouest ont l’impérieux devoir d’apporter un plus pour éliminer cet acte criminel. Ollo Samuel Iniroté Da représentant le directeur de plan Burkina à Gaoua confie que l’ONG a décidé de faire tolérance zéro à l’excision et veut que les policiers les accompagnent toujours dans la lutte contre ce fléau. La sensibilisation continue, affirme -t’il. Mais également la sanction aussi suit son court a-t-il poursuivi.
Sur l’état des lieux, il est ressorti que de janvier 2019 à ce jour on dénombre 60 cas d’excisions pris en charge sur près de 137 cas signalés. Le directeur en charge de l’action sociale, Drissa TOU s’est réjoui de l’initiative de la direction régionale de la police d’outiller davantage les policiers.
Les participants à l’image de Sawadogo /TAPSOBA Andréa, sous-officier louent l’initiative de renforcement de leurs capacités dans la lutte contre l’excision.
Victorien DIBLONI ( correspondant)