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Pour Lassina Simporé, Secrétaire général du ministère de la Culture, « c’est à une coupe du monde de la culture que le Burkina va participer » – lors de la 43 e session du comité du patrimoine mondial de l’UNESCO.Le trophée en jeu ? l’inscription d’une série de cinq sites de la métallurgie ancienne de fer au patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour avoir opté pour la gestion planifiée de son patrimoine culturel, le Burkina Faso a entrepris d’identifier l’ensemble des biens du patrimoine culturel et naturel dont il dispose. Il ressort qu’il abrite quatorze(14) sites classés patrimoines nationaux et environ 70 aires protégées ainsi que trois parcs nationaux et deux réserves de biosphère.
Une réunion d’experts des pays membres de la zone 5a de l’UNESCO va se tenir en juin 2019 pour donner plus de chances de réussite à la candidature burkinabé. Cette réunion vise à permettre aux experts des 13 pays entre autres de discuter de la stratégie que la région devra adopter au cours de la prochaine session. L’admission du dossier burkinabé aura le mérite d’améliorer un tant soit peu le score du continent africain. D’autant que le continent notamment est très sous-représentée dans la liste du patrimoine mondial. Sur 1092 sites inscrits, seuls 95 sont situés sur le continent africain soit moins de 9% du total.
Le jeu en vaut toutefois la chandelle puisque l’inscription permet de réduire la dégradation ou empêcher la disparition patrimoine culturel dans la mesure où les protections nationales s’avèrent souvent incomplètes. L’inscription permet aussi d’entreprendre la sauvegarde des biens uniques et irremplaçables à quel que peuple qu’ils appartiennent. Sur le plan diplomatique, l’inscription d’un site confère un certain prestige assure le secrétaire général qui se dit confiant quant à la réussite du dossier burkinabé.
Soumana LOURA