[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Après 29 jours de jeûne, les musulmans du Burkina Faso célèbrent la fête de fin de ramadan,l’Aïd el fitr.Comme à leur habitude, c’est sur l’aire du terrain Dabo Boukary sise dans l’enceinte de l’université Joseph KI-ZERBO que l’Association des élèves et étudiants du Burkina(AEEMB) s’est retrouvée le 04 juin pour marquer la fin du mois béni du ramadan.
S’il est vrai que depuis quelque quatre ans, le Burkina a mal à sa sécurité,cette année 2019 confirme encore plus cette triste réalité.Si bien qu’en plus du péril sur sa sécurité, le pays doit désormais faire face aux sirènes de la division. D’où la nécessité pour les musulmans selon l’imam Tiogo Tiemtoré, d’adapter le discours à la lutte contre le terrorisme. Pour cela, il faut dit-il prêcher un islam de finalités et du vivre ensemble en conformité avec les enseignements fondamentaux des textes islamiques qui dit-il “honorent l’être humain et codifient ses rapports avec l’entourage”.
Aux centaines de fidèles, venus écouter le sermon, il est demandé d’aller à la rencontre de l’autre, de partager les valeurs universelles de l’espèce humaine, à s’engager dans les causes qui consolident la dignité.
Miséricorde divine
Alors que toutes les religions sont éprouvées par les attaques terroristes, l’imam appelle celles-ci à promouvoir le vivre-ensemble.Loin d’être un facteur de mésentente, la diversité religieuse et ethnique est plutôt une miséricorde divine. C’est pourquoi il invite les adeptes de toutes les religions à aller au delà de la simple coexistence et de chercher activement à s’entendre mutuellement et à nouer des relations d’entraide mutuelles.Ceci en conformité avec l’attitude du prophète de l’Islam qui protégeait les minorités religieuses.
Le Chef de l’Etat invité à appeler à un pacte republicain
Des solutions à apporter pour résoudre la fronde sociale, l’imam en a aussi proposé.D’où son invite aux uns et aux autres à s’inspirer du modèle de l’arbre à palabres pour trouver des terrains d’entente à leurs différends.Toutes les forces vives devront assister participer à ces nouvelles négociations qu’aura instauré le gouvernement à travers le pacte républicain.De façon plus globale, l’imam à appelé les gouvernants à promouvoir la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté en vue de préserver la paix au Burkina Faso.
Soumana LOURA