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Au Burkina Faso, la saison des pluies dure généralement de mai à octobre. Pendant l’hivernage, les rues de Ouagadougou, s’embellissent grâce à l’exposition à tout point de rue d’imperméables. Mais loin d’être une exposition, c’est un commerce qui sert de gagne pain pour des vendeurs. Issa Zidwemba est l’un d’entre eux.
Ce jeudi 13 juin 2019, nous avons échangé avec de petits commerçants dans quelques rues de Ouagadougou au sujet de leur gagne pain; c’est à dire la vente des tenues imperméables. Pour Issa Zidwemba c’est juste un commerce saisonnier pour lui permettre de combler certaines dépenses et surtout payer la scolarité de ses enfants. Il nous confie qu’il en a deux. « Ce commerce me permet d’avoir minimum par jour 10000f FCFA » se réjouit-il. Mathématiquement parlant si tout va bien Issa Zidwemba pourrait se retrouver avec 300 000 FCFA en un mois. Ce qui lui fait dire qu’il n’a rien à envier aux autres qui perçoivent un salaire mensuel. Ces articles, ils les importent de la Côte d’Ivoire et du Togo. Ils coûtent entre 3000FCFA et 10000f CFA tout dépend de la qualité du tissu utilisé.
Issa Zidwemba et ses camarades rencontrent quelques difficultés
Au bord des voies où ces jeunes présentent leurs articles et font de bonnes affaires, des incidents sont maintes fois arrivés. Issa Zidwemba et ses camarades relatent, tout en sachant les dangers qui pourraient survenir suite à leur présence à ces endroits que des accidents se sont produits et ont parfois emporté leurs articles. « Nous ne pouvons pas nous plaindre parce que déjà la mairie nous interdit d’être là mais qu’ils nous comprennent aussi » explique t-il. Pour lui leur présence s’explique par le coût et souvent l’indisponibilité des locaux. « Pour avoir une boutique et vendre nos articles c’est cher. Certains n’arrivent pas à vendre ne serait ce qu’une tenue par jour » déclare un vendeur qui a voulu rester dans l’anonymat.
Par ailleurs conscient des risques notre interlocuteur Issa Zidwemba espère la prochaine saison hivernale être dans sa boutique pour exercer convenablement son activité qu’il compte étendre.
Mireille Bailly