Procès du putsch : le parquet militaire fait ses réquisitions

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A la reprise du procès du putsch ce lundi 17 juin 2019, c’est le parquet militaire qui a fait ses réquisitions. Des infractions d’atteinte à la sureté de l’Etat à l’incitation à la commission d’infraction en passant par les meurtres coups et blessures volontaires, le parquet militaire a montré en quoi ces infractions sont constituées.

 

A la suite des avocats de la partie civile, c’est au tour du parquet militaire de faire des réquisitions. Après avoir fait l’historique du putsch manqué du 15 septembre 2015 et jours suivants, le parquet militaire a précisé que son rôle c’est de montrer que les infractions sont constituées et il appartient au tribunal de juger, de condamner conformément à la loi.

Pour ce qui est de l’infraction d’atteinte à la sureté de l’Etat, le parquet militaire a soutenu qu’elle est constituée pour plusieurs accusés. Il s’agit entre autres du Général Djibrill Bassollé, du caporal Da Sami, de Nébié Moussa, de Koussoubé Roger. Quant à la complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat, tous les accusés ayant appelé à la mobilisation pour soutenir le CND, ceux qui ont participé à la rédaction, à la correction et à la lecture des communiqués du CND ont commis cette infraction. Au nombre de ceux-ci figure, le colonel Mamadou Bamba celui qui a lu la déclaration du CND à la télévision nationale, le journaliste Adama Ouédraogo dit Damiss, le colonel Abdoul Karim Traoré.

Par contre, le parquet militaire a estimé que les charges ne sont pas constituées pour deux accusés poursuivis pour complicité d’atteinte à la sureté de l’Etat. Il s’agit de Bationo Omer et de Ouédraogo Seydou Gaston.

Le parquet militaire a également confirmé la constitution d’autres infractions telles que l’incitation à la commission d’infraction, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire aggravée de biens.

Le parquet militaire a proposé des peines pour chaque accusé selon le code pénal et il appartient au tribunal de juger et de condamner.

M’pempé Bernard HIEN

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