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AppInfoTech est une société informatique créée en 2013 par des étudiants en informatique. Mais son existence officiel date de juillet 2018. Au début elle était uniquement une entreprise de prestation de service en informatique, mais de nos jours, et en accord avec sa dénomination, AppInfoTech est dans tous les domaines de la technologie et de l’innovation et propose des produits de qualités et adaptés à notre contexte et à nos réalités. Échange avec Mr Lemuel HIEN (LH), co-fondateur de l’AppInfo Tech maintenancier en réseaux informatiques et webmaster.
FP : Qu’est ce qui a entrainé la création de cette structure ?
LH : Nous avons remarqué l’impact que l’informatique peut avoir sur le développement d’un pays, l’idée de départ était de vulgariser cet outil, détruire ce mythe qui veut que l’informatique soit que pour les riches. Nous avons également constaté l’insuffisance de produits informatiques (applications, logiciels…) répondant aux besoins spécifiques du Burkinabé, pour ceux déjà existants, le cout faisait obstacle.
FP : Pourquoi cette dénomination « AppInfoTech »?
LH : Il existe une différence entre avoir la connaissance et appliqué cette connaissance dans un objectif précis. AppInfoTech c’est l’Application de l’Informatique et de la Technologie. Cette dénomination parce que notre pays a besoin des Applications de la technologie dans tous les secteurs du privé comme du public pour un meilleur développement. Cette dénomination aide notre staff à réfléchir à chaque instant à la manière d’appliquer ou d’adapter une technologie aux réalités du burkinabé.
FP : Quels sont vos domaines d’actions et vos objectifs ?
LH : A nos jours AppInfoTech intervient dans le domaine de la conception (logiciels, applications mobiles, site web…), de la maintenance informatique, de l’administration réseau, des énergies renouvelables. Nous intervenons aussi dans le domaine de la formation (informatique, énergie renouvelable, leadership et développement personnel…)
Notre objectif en plus d’introduire toutes les applications de l’informatique dans la vie du burkinabé à un cout adapté à sa bourse, est de promouvoir l’auto entreprenariat, l’innovation. L’idée c’est de faciliter le quotidien du burkinabé grâce à l’informatique. Notre but ultime est de former aux métiers de l’informatiques et à leurs applications aux contextes du Burkina.
FP : Quel bilan à l’heure actuelle ?
LH : Malgré le fait que nous avons un grand nombre de projet pas encore réalisé, faute de moyen financier et d’accompagnement, nous faisons un bilan positif, au regard de ce que nous avons déjà pu accomplir en fonction de nos moyens. Plus de 500 personnes formé à l’outil informatique depuis 2014, près d’une dizaine de logiciel de gestion adapté au conteste burkinabé et bien d’autres réalisation !
FP : Quels sont les difficultés que vous rencontrez ?
LH : Pour une structure qui ne bénéficie d’aucun accompagnement extérieur, la principale difficulté reste le problème de financement et d’accompagnement pour atteindre ses objectifs.
Une autre difficulté réside dans la mentalité du Burkinabé, il y a cette réticence à l’égard de tout ce qui est nouveau. Nous travaillons à corriger cela.
FP : Quels sont vos perspectives et vos défis?
LH : Notre vision c’est d’être une référence dans le domaine de la technologie. Offrir des services mais aussi du matériel de qualité et adapté.
Le système éducatif du Burkina est fondamentalement basé sur l’enseignement général, si bien qu’après environ 13 ans sur les bancs, l’élève n’a aucune connaissance pratique. Ce fait explique le taux de chômage élevé, vu que la formation ne prépare pas l’élève à auto emploi.
Notre principal défi est de mettre en place un centre de formation qui permettrait de former les élèves ayant leur CEPE dans plusieurs domaines technologiques, leur apprendre la culture de l’entreprenariat. A la fin, les doter de moyens leur permettant de s’auto employer et d’innover.
FP : Quel message avez à l’endroit de l’Etat et des institutions?
LH : A l’endroit de l’Etat et des institutions, nous demandons un meilleur suivi et accompagnement des autoentrepreneurs, surtout pour les nouveaux. Les dispositions doivent être prise à l’épanouissement véritable des petites et moyennes entreprises sans politiser la chose. Force est de reconnaitre que le peu de financement mis à la disposition des PME pour leur développement reste et circule entre les politiques et leur « bons petits », au finish ceux qui veulent vraiment travailler se retrouvent sans moyens.
Kassoum Ouédraogo (Correspondant)