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« Le gouvernement peut escorter un convoi transportant du manganèse mais est incapable de sécuriser les populations des zones dans lesquelles ce manganèse est extrait ». Par cette comparaison, l’opposition fait montre de son mécontentement quant à la manière dont le gouvernement gère le minerais de Tambao. Lequel est puisé à l’insu des populations et des autorités, regrette Amadou Diemdioda Dicko, 4e vice-président de l’UPC. Avec Adama Séré du Rassemblement des Ecologistes du Burkina (RDEBF), il dit exiger que le gouvernement fasse preuve de transparence quant à l’entreprise à qui le marché a été confié.
Si donc le gouvernement ne prend pas le problème à bras le corps, les conférenciers disent craindre la survenue de conflits communautaires du fait des déplacés forcés de quitter leurs terres et leurs bétails. « Dans les zones touchées, les populations ne peuvent plus s’adonner à aucune activité » décrit le responsable du parti du lion. C’est pourquoi ils appellent le gouvernement à lancer une opération ‘’Boribana’’ pour permettre aux déplacés de regagner leurs terres. « Même si nous apprécions l’aide des agences humanitaires, nous estimons qu’il faut aller au-delà de l’assistance » professe Amadou D. Dicko qui se considère lui-même comme un réfugié : « Je ne peux plus aller chez moi à Gorom-Gorom à cause de l’insécurité ».
Le fait que le Conseil constitutionnel se soit autosaisie pour se pencher sur la constitutionnalité du code pénal n’a pas non plus été éludé par l’opposition qui se félicite de cet « acte de courage » et qui appelle tous les défenseurs de la liberté d’expression et de l’Etat de droit à combattre cette loi.
Soumana LOURA