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Le manque de respect de la part du gouvernement envers l’Assemblée nationale et ses membres ; la prolongation de l’Etat d’urgence dans les zones rouges ; le vote du nouveau Code pénale etc. ; sont les points sur lesquels les Hommes de médias et le groupe parlementaire CDP ont échangé le vendredi 19 juillet 2019.
Le groupe parlementaire CDP n’apprécie pas du tout l’attitude du gouvernement envers l’Assemblée nationale et ses membres. A cause de lui, depuis près d’une année, l’Assemblée nationale a de sérieuses difficultés pour maîtriser l’agenda parlementaire. Ces propos sont du président du groupe parlementaire CDP, Alphonse Nombré. Cette situation selon ses explications est due aux dépôts tardifs des dossiers par le gouvernement ou à des demandes intempestives de reports de séances par ce dernier. Au regard de ce fait, il affirme que les députés du CDP croient que l’exécutif n’a aucune considération pour l’institution parlementaire.Pour lui, cela peut être considéré comme un manque de respect pour le parlement et ses membres.
Un autre point sur lequel le groupe parlementaire CDP a été critique envers le gouvernement, c’est bien sûr certains projets de loi qu’il a soumis au vote. Le principal conférencier accuse le gouvernement de ne pas tenir à ses engagements. Il rappelle en effet qu’il s’était engagé à venir devant l’Assemblée nationale pour faire le point à mi-parcours de la mise en œuvre de l’état d’urgence proclamé dans 14 provinces. Sur ce point, Alphonse Nombré et les autres regrettent le non-respect de cet engagement pris par l’exécutif. Ils ont profité de l’occasion pour attirer son attention sur la situation humanitaire et désastreuse que vivent les populations déplacées internes due aux attaques terroristes.
Pour ce qui est du nouveau Code pénal, le premier responsable du groupe parlementaire du CDP, fait remarquer qu’il fait courir de graves dangers pour la liberté de presse, composante importante des libertés reconnues aux citoyens notamment la liberté d’information. Au nom de son groupe, il se réjouit de l’auto-saisine du Conseil constitutionnel sur ce dossier. Il espère qu’il rendra une décision qui préserve les libertés et la démocratie au pays des Hommes intègres.
La mise au point pour les députés
Au sein du parlement, l’attitude de certains députés est critiquée par le groupe parlementaire CDP. Le président fait allusion à ceux qui critiquent leurs collègues qui votent contre des lois en plénière alors qu’ils ont pris part aux travaux des commissions générales. Il explique que les travaux des commissions générales sont destinées à informer l’Assemblée nationale afin d’éclairer les décisions qu’elle est amenée à prendre. « Ils n’engagent nullement l’Assemblée, c’est pourquoi on dit que la séance plénière est souveraine. Elle peut ou ne pas suivre les travaux des commissions générales dont les rapports se terminent d’ailleurs par une recommandation d’adopter ou de ne pas adopter le projet de loi en examen » a-t-il soutenu.
Le député rappelle à ses collègues du camp d’en face que les groupes parlementaires sont les principaux animateurs des séances plénières où ils s’expriment et prennent position sur les questions en débat suivant leur propre lecture. Après cette mise au point, il les a invités à cesser d’incriminer les parlementaires qui auraient participé aux travaux d’une commission et qui viendraient à prendre une position différente en plénière.
Thierry KABORE (Collaborateur)
