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Entamé le 15 juillet dernier, le dialogue politique qui a réuni l’opposition et la majorité a pris fin le 22 juillet. Dans son traditionnel point de presse hebdomadaire de ce 23 juillet à Ouagadougou, l’opposition est naturellement revenue sur le sujet.
Pendant une semaine la majorité et l’opposition chacune représentées par vingt (20) membres se sont penchées sur les questions qui préoccupent les Burkinabé. Cette rencontre entre hommes politiques aux intérêts divergents voire personnels voire antagonistes a fini par accoucher des résolutions, des recommandations et des conclusions qui sont pour la plupart consensuelles. « Il nous a fallu aller au- delà de nos intérêts personnels qui ne sont rien devant l’intérêt supérieur de la nation » a confié Zéphirin Diabré. Si pour certaines raisons, les contenus du dialogue qui aux dires de l’opposition a été des plus houleux, ne seront pas dévoilés, certaines conclusions ont été consensuelles. Il s’agit notamment du code électoral. Décision a donc été prise de maintenir les élections présidentielles et législatives à leurs dates respectives. Quant à la date de la tenue du référendum, les participants ont voulu la laisser à la discrétion du président du Faso. A condition que le référendum ne soit pas couplé d’une autre élection.
Les documents et les lieux de vote font désormais l’unanimité a confié Zéphirin Diabré. En somme et comme le réclamait l’opposition, les Burkinabé de l’étranger pourront voter non seulement au sein des ambassades et des consulats mais aussi en dehors c’est-à-dire tout autre point trouvé et ce, en accord avec le pays concernés pourvu qu’ils soient détenteurs de leurs cartes électorales. Un récépissé ne peut tenir lieu de document de vote selon les termes des conclusions. Toujours en matière de code électoral, il a été aussi décidé de maintenir la méthode compilation manuelle des bulletins. Avec l’annonce des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) commune par commune, cette méthode a l’avantage selon l’opposition de minimiser le risque de fraudes.
Plus structurelles les questions sécuritaires et de réconciliation nationale n’ont pas été en reste. Sur les causes de l’insécurité, les parties sont unanimes à reconnaitre qu’elles sont profondes, d’où la décision de confier à des experts d’analyser les origines de l’insécurité. Le retour des exilés politiques est, de l’avis des partis affiliés au CFOP, primordial pour une réconciliation véritable. La nécessité d’étendre les missions de l’ASCE et la vocation de la carte consulaire font entre autres partie des points d’achoppement et sur lesquels les réflexions doivent continuer.
Soumana LOURA