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Dans le but de mieux promouvoir les droits de l’enfant, le Burkina Faso a ratifié la convention relative aux droits de l’enfant, le 23 juillet 1990. Deux ans après, il ratifie la charte africaine des droits et le bien-être de l’enfant, le 08 juin 1992. Le Burkina s’est aussi engagé à faire une large diffusion des principes et dispositions de ces documents. Mais force est de constater qu’en dépit des nombreux efforts consentis par le gouvernement et plusieurs ONG, il y a encore des obstacles sur le chemin. C’est sans doute pour répondre à ces préoccupations que le Conseil national pour l’enfance a élaboré une stratégie nationale de protection de l’enfant.
Ce document qui intervient dans le cadre de son plan d’action triennal 2019-2021, soumise à la validation devra permettre d’améliorer les conditions de vie des enfants au Burkina Faso. Le document traite entre autres les questions du mariage forcé des enfants, de l’excision, du travail des enfants, de la violence sexuelle et les violences physiques et morales.
Selon l’étude nationale sur les violences à l’égard des enfants de 2018, environ 3 millions d’enfants âgés de 0 à 17 ans ont subi des châtiments corporels, des violences émotionnelles, psychologiques, des abus et exploitations sexuels. L’étude a révélé que parmi ces victimes, 48,75% sont des filles. Plus de 3,1% d’enfants âgés de 12 à 17 ans ont vécu une expérience de violence sexuelle dans notre pays en 2018 et pire des cas de viol ou l’inceste.
Ces dernières années, plus de 10 000 cas de victimes de mariage précoces ont été signalés. En 2017, ce sont 1739 enfants en situation de mobilité présumée de traite d’enfants interne et externe et 9313 enfants et jeunes en situation de rue qui ont été recensés. La ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Marshall Ilboudo, présidente de la CNE a salué la qualité du document et a réitéré ses remerciements à l’UNICEF pour son engagement constant. Chrystian Stolofo Dimby, représentant de l’UNICEF, a également réaffirmé la disponibilité de son institution à accompagner la CNE dans son noble combat.
Michel Caboré