[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
A l’audience du 09 août 2019 au tribunal militaire de Ouagadougou, les avocats Me Dieudonné Bonkoungou et Mireille Barry tous deux des conseils de l’accusé Dao Abdoulaye, ont plaidé pour l’acquittement de leur client.
Pour Me Dieudonné Bonkougou et Mireille Barry, le Capitaine Dao Abdoulaye n’est coupable de rien et le parquet requis une peine qui lui risque sa carrière. « Pourquoi le parquet s’acharne sur notre client » s’interroge maitre Mireille Barry. « Pourquoi demander une peine d’emprisonnement aussi lourde pour le capitaine Dao » s’interroge-t-elle davantage. Pour eux le parquet ne s’appuie pas sur des faits constants pour demander une si « grande peine ». « Il se base sur des rumeurs et ce n’est pas intéressant » déplore son conseil.
Au titre d’actes positifs, le parquet selon les avocats ne mentionne pas le fait que des témoins ont eu à déclarer que c’est grâce au capitaine Dao, au commandant Korogho Aziz et au capitaine Zoumbri Oussein que tout est rentré dans l’ordre. Aussi, le capitaine a eu à aider les otages au moment des faits à entrer en contact avec leurs proches. Il s’agit notamment de l’ancien premier ministre Yacouba Issac Zida et l’actuel ministre en charge de la justice Réné Bagoro. Mais tout cela le parquet ne prend pas en compte s’expliquent-ils. Aussi, ils poursuivent, le parquet s’est abstenu de faire écouter toute les conversations téléphoniques au tribunal. Il n’a fait cas, d’une seule conversation et l’autre qui disculpe leur client le parquet n‘a pas fait cas de cela. Après analyse, ils estiment que le capitaine Dao Abdoulaye est victime de manipulation. Et Me Dieudonée Bonkougou de dire qu’il reconnaît qu’au début du procès il y avait une chasse aux sorcières mais que ce temps est révolu. « Ce n’est de la faute de personne si le parquet n’a pas fait son travail » a-t-il analysé. Dans ce cas il demande au président du tribunal de libérer les accusés qu’ils poursuivent si les faits sont invraisemblables et laissent dans le doute l’identité des coupables.
Au cours de l’audience, le président du tribunal, après avoir suspendu les plaidoiries des conseils du capitaine Dao a donné une liberté provisoire à l’accusé Kinda Yacouba. Le procès reprendra le mardi 13 août 2019 à 9h00.
Mireille Bailly
