Nouveaux titres de transport : le ministère explique le bien fondé

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Depuis le 09 juillet que des véhicules avec de nouvelles immatriculations ont commencé à circuler, un tollé général s’est déclenché au sein de l’opinion pour s’interroger sur la raison de ce changement. Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a de ce fait initié une conférence de presse le 14 août à Ouagadougou pour expliquer les tenants et les aboutissants de telles mesures.

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la mise en circulation de nouvelles cartes grises et de nouvelles plaques n’a pas pour but de renflouer les caisses de l’Etat » assure le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Vincent Dabilgou. Pour les responsables du ministère, la mise en place de ce nouveau système d’immatriculations s’explique pour des raisons multiples. « L’ancien système qui a été mis en place en 1995, avait vocation à durer 10 ans. Il en fait 25 ans » rappelle le ministre. Il était donc devenu caduc et pire, manquait de fiabilité. « Les anciens documents (cartes grises et permis de conduire) étaient falsifiés par des faussaires et cela posait non seulement un problème d’insécurité routière mais aussi de crédibilité de l’administration » estiment les responsables qui ajoutent que cela posait un problème à l’économie avec le manque à gagner pour les auto-écoles.

La mise en circulation des nouveaux documents répond aussi à une volonté de moderniser et de sécuriser les certificats de transport. Grâce à ce système d’immatriculation, il sera plus facile d’identifier les véhicules selon qu’ils soient personnels, qu’ils relèvent de la police, de transport en commun, du corps diplomatique, etc. D’un coût de plus 15 milliards de francs, le projet va permettre d’immatriculer plus 61 millions de véhicules et est adapté aux habitudes des Burkinabé qui ont selon le ministre tendance à avoir plusieurs véhicules à la fois. La capacité d’immatriculation est en effet de 339 véhicules pour 100 habitants.

En plus de délais d’octroi des documents qui seront sensiblement réduits, le nouveau système va identifier les véhicules non plus par rapport à la province mais à la région. Les cartes grises auront une forme plus réduite. Les détracteurs de cette innovation auront tout de même le temps de se conformer d’autant que le processus de remplacement est prévu jusqu’en 2023. Passé ce délai, tout propriétaire devrait s’être conformé. Pour permettre une vulgarisation rapide des nouveaux titres de transports, le ministre prévoit installer dans les prochains jours des centres de distribution aussi bien à Ouagadougou que dans les autres régions.

Innovation tous azimuts

Les nouveaux documents ne sont qu’une étape dans leur intention à révolutionner le transport, confient les responsables du ministère. Celui-ci compte promouvoir les transports en commun. Pour cela, il entend mettre de nouveaux bus avec un système de billetterie plus pratique sur le marché. Ceux qui voudront tout de même continuer à circuler sur les moyens à deux peuvent continuer à le faire, à condition de se prémunir d’un permis de conduire.

Soumana LOURA

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