Société : des OSC annoncent une marche-meeting pour dire ‘’non’’ à l’impunité

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Pour protester contre les « atteintes aux droits de l’homme » perpétrés au Burkina Faso, trois organisations de la société civile ont annoncé le 16 août qu’elles vont tenir une marche-meeting pour appeler le pouvoir à veiller au respect de la dignité humaine. 

« Nous allons nous battre jusqu’à ce que justice soit faite » s’exclame le président du Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré. Pour ce mouvement en effet, il y a eu des assassinats de masse à Kain, Banh Yirgou et Ziniaré. Il appelle de ce fait, à ce que justice soit rendue pour « permettre aux familles des victimes de faire leur deuil ». «Les violations répétées des droits de l’homme sont une menace à la cohésion nationale » analyse le président du MBDHP. C’est pourquoi les OSC entendent sonner l’alerte. C’est ainsi qu’avec l’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) et le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), ils entendent organiser une marche-meeting le 31 août pour « dénoncer les assassinats ciblés, les exécutions sommaires, bref les atteintes aux droits de l’homme ».

L’ODJ dont les représentants dans la province du Yagha ont été tués le 31 mai dernier dénonce le fait que les corps des victimes n’ont pas encore été autopsiés et bat en brèche les explications des médecins quand ceux-ci estiment que les corps ont déjà été manipulés. Pour l’ODJ, l’attitude des médecins est de nature à la conforter dans son hypothèse : les militants sont morts non pas du fait du terrorisme mais d’un règlement de comptes. La structure en veut pour preuve le silence des autorités administratives qui « n’ont pas daigné présenter leurs condoléances aux familles éplorées ». C’est pourquoi, la section ODJ de Bogodogo organise une marche silencieuse le samedi, 17 août 2019 sur l’hôpital du district de Bogodogo pour exiger l’autopsie des corps de leur militant.

De son coté le président du CISC dit déplorer la lenteur de la justice sur les évènements de Yirgou et des villages environnants. « Sur 180 mandats d’arrêts émis par le Procureur de la République de Kaya, Daouda Diallo estime que le nombre de sept membres des Koglwéogo appréhendés est des plus dérisoires. Ces trois organisations ne seront pas seules à la marche du 31 août : la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples compte leur apporter son appui. La marche sera aussi suivie à Bogandé et à Houndé.

Soumana LOURA

 

 

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