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L’opposition politique a échangé ce mardi 1 octobre 2019 à Ouagadougou, autour de quatre points avec les Hommes de médias. Il s’agit entre autres de la crise sécuritaire dans le Bam, et la demande de soutien du président du Faso à des opérateurs économiques.
La crise sécuritaire dans le Bam, l’annonce du premier ministre concernant l’IUTS, le rapport 2018 du RENLAC sur l’État de la corruption et la demande de soutien du président du Faso à des opérateurs économiques sont les points qui ont été décortiqués par Alphonse-Marie Ouédraogo, président de l’union pour la renaissance démocratique/Mouvement Sankariste (URD/MS) et Abdoulaye Arba président du PMP. Concernant la crise sécuritaire dans le Bam, Alphonse-Marie Ouédraogo a laissé entendre que les habitants de la province du Bam ont vécu un drame le weekend dernier. En effet, les terroristes ont semé la mort le 28 septembre à komsilga et à Deneon, deux villages de la commune de Zimtenga, dans le Bam. Ensuite à Alga, dans la commune de Bourzanga, les ennemis sont allés exécuter le chef de terre le dimanche. Au total, une vingtaine de personnes ont été tuées dans le Bam le weekend dernier a laisser entendre les conférenciers du jour. Il analyse que l’opération Doofu avait apporté une accalmie dans la zone et rassuré les habitants. Mais cette opération salvatrice a pris fin, sans que les populations n’en soient informées. Du coup, des détachements qui étaient dans des positions précises sont partis, ce qui permet aux terroristes d’avoir des couloirs pour circuler librement et étendre le rayon de la Terreur.
La commune rurale de Zimtenga qui est devenue avec Bourzanga l’expérience des attaques dans le Bam, n’a ni poste de gendarmerie ou de la police ,ni détachement militaire. C’est pourquoi l’opposition politique invite les autorités en charge de la défense et de la sécurité à s’inspirer des succès de Doofu pour contrer les terroristes dans leur progression du Bam tout en présentant ses condoléances aux familles éplorées.
Le deuxième point qui a tenue en haleine les Hommes de médias est celle de l’annonce faite par le premier ministre sur l’imposition de l’impôt unique sur le traitement de salaire (IUTS) sur les indemnités et les primes des fonctionnaires. Pour Alphonse- Marie Ouédraogo, cette annonce est provocatrice et inopportune. Il demande davantage des éclaircissements au premier ministre à cet effet.
Outre ces points, l’opposition politique pointe du doigt le président de la république qui utilise certains opérateurs économiques pour préparer la prochaine campagne électronique. Selon le journal Africa Intelligence, dans sa dernière parution, le CFOP a indiqué que le président « Roch Kaboré consacre beaucoup de temps et d’énergie dans les préparatifs de la campagne électorale de 2020 ». C’est pourquoi, l’opposition politique invite le pouvoir en place à ne pas influencer le monde des affaires.
Mireille Bailly
