Suite à la saisie de plus de 4 tonnes de chanvre indien ou cannabis, le 17 février 2018, la direction des enquêtes douanières a tenu un point de presse. Le service douanier a profité pour faire le bilan sur les saisies de drogues au Burkina Faso de novembre 2017 à nos jours. Plus de 15 tonnes de stupéfiants ont été saisies.
Le directeur des enquêtes douanières, Laurent Blaise Kaboré, a expliqué le mode opératoire des trafiquants de drogue, ce vendredi 23 février 2018 à Ouagadougou. Concernant la saisie du samedi 17 février 2018, il a fait comprendre que c’est à bord d’un camion remorque provenant du Ghana pour destination Mali.
A l’écouter, à vue d’œil, le camion était vide. Une cachette a été spécialement aménagée avec le plancher étant constitué de plusieurs bandes de contreplaqués. Il a fallu soulever les plaquettes pour se rendre contre de la supercherie. La drogue était entreposée dans le fond de la remorque.
C’est grâce à la vigilance des agents, plus de 4 tonnes de chanvre indien dissimulées dans ces cachettes aménagées à bord de ce véhicule ont été saisies.
Durant la période de novembre 2017 au 17 février 2018, les unités de surveillance douanière ont permis les saisies de 15 380 kg de cannabis, de 14, 380 kg d’héroïne, de 10, 900 kg méthamphétamine et de 1, 400 kg de cocaïne.
La valeur réelle des saisies n’est pas connue. Auparavant pays de transit, « le Burkina est (actuellement) un pays de consommation de drogue », a fait savoir Laurent Blaise Kaboré.
Des pièces détachées, des produits cosmétiques avec un double fond, des sacs voyageurs sont utilisés par les trafiquants pour camoufler de la drogue à destination de la Nouvelle Zélande et l’Australie. Les conférenciers ont fait comprendre que le Burkina Faso est un pays de transit entre l’Amérique latine et l’Europe.
Ainsi, la production, la commercialisation, la détention et la consommation de la drogue sont interdites par la loi et les règlements. Pour Laurent Blaise Kaboré, ces actions concourent à la protection de la santé publique, au démantèlement de circuits de distribution et à la distorsion des sources de financement d’entreprises mafieuses et terroristes.
Jules César KABORE