Parti du postulat que « la réussite (du cursus académique) dépend fortement de l’orientation », et jugeant que « l’échec n’est pas une option », un groupe de doctorants burkinabè en droit issus d’universités françaises se sont unis pour créer BAFA, acronyme de Bureau d’assistance et de formation académique.
Guetwendé Gilles Sawadogo et ses collaborateurs veulent « venir en aide à [leurs] petits frères sur le plan académique en proposant des formations parallèles en supplément de leur formation universitaire initiale ». Pour mener à bien ce projet, ils ont axé leur intervention sur trois domaines. Il s’agit de l’accompagnement pour la rédaction des pré-mémoires, mémoires, rapports de stage, ce qu’ils font « déjà de manière informelle puisque sollicités régulièrement dans ce sens ».
L’organisation de cours d’appui et de remise à niveau avec des exercices pratiques et l’assistance aux étudiants qui veulent poursuivre leurs études en France en raison de la complexité de la procédure d’inscription et d’installation en France.
Concernant l’accompagnement dans la rédaction des documents de recherche et les cours d’appui et de remise à niveau, le Coordonnateur du BAFA, Guetwendé Gilles Sawadogo affirme qu’une telle initiative aurait fait d’eux de « meilleurs étudiants ». Ce qui n’a pas été le cas. Depuis le lancement de la structure début février, confie-t-il, les sollicitations se font tous les jours, « preuve que l’initiative est la bienvenue ».
Aujourd’hui étudiant en France, Gilles Sawadogo relève « la complexité de la procédure » pour parvenir à remplir les conditions d’obtention d’une place faute d’assistance. Conclusion, tire-t-il, « toute personne qui a effectué des études en France vous dira qu’avoir une structure qui vous accompagne dans les procédures est un ’pain béni’ » d’où leur option de mettre en place un service d’assistance.
Partageant des mésaventures d’étudiants, il indique qu’ils y en a qui ont rempli eux-mêmes leurs comptes « campus France » et qui, une fois en Hexagone, se sont rendus compte qu’ils ont choisi des formations qui n’ont rien à voir avec ce à quoi ils s’attendaient. « Nous voulons éviter ce genre de situations à d’autres étudiants », dit-il.
« Cela ne suffit pas »
Le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle du Burkina (CIOSPB) a pour missions l’information et l’orientation des élèves et des étudiants, l’instruction des dossiers de demandes de bourses et d’aides financières, le placement des étudiants boursiers au Burkina Faso et à l’étranger et le paiement des subventions scolaires versées par l’Etat.
« C’est conscient de sa place stratégique et de son rôle de maillon essentiel dans le système éducatif burkinabè, que le CIOSPB a entrepris depuis quelques années de renforcer son dispositif par la création de son site web qui va réduire, nous l’espérons les distances entre nous et notre public cible », peut-on lire sur son site. Certes, « le CIOSPB fait un travail remarquable d’information et d’orientation des étudiants ainsi que la gestion des bourses (avec plus ou moins de satisfaction), mais, observe Guetwendé Gilles Sawadogo, la seule œuvre du CIOSPB ne suffit pas ».
Et c’est là où lui et les autres doctorants placent le curseur optant ainsi d’inscrire leur action dans la « complémentarité ». Le but précise-t-il n’est pas de concurrencer enseignants, encadreurs, ou organe étatique. En attendant leur retour prochain au Faso où ils souhaitent installer le siège du BAFA, leur offre étant adressé aux étudiants burkinabè, le coordonnateur du bureau insiste sur la primauté de l’orientation. « La réussite dépend fortement de l’orientation. Une personne qui rate son orientation a de fortes chances de rencontrer des difficultés au cours de ses études ».
Oui KOETA
Belle initiative à saluer et à encourager. Bon vent à BAFA