Gaoua : les questions foncières au menu des échanges des autorités

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Il s’est tenu le jeudi 17 octobre 2019, dans la salle de conférence du haut-commissariat de Gaoua, la session du cadre de concertation provinciale du Poni. Cette première session de l’année 2019 est placée sous le thème : « structures locales de gestion foncière à savoir le service foncier rural, la commission foncière villageoise, la commission de conciliation foncière villageoise: état de mise en œuvre et leurs places dans la sécurisation des aménagements hydro-agricoles dans la province du Poni ».

Ce cadre de concertation présidée par le haut-commissaire du Poni Antoine Sylvanus Doamba, président dudit cadre, vise à susciter des échanges autour des thématiques sur le foncier rural et de faire un focus sur la place des structures locales de gestion foncière dans la sécurisation des aménagements hydro-agricoles.

Au Burkina Faso, la question de sécurisation foncière est plus que d’actualité compte tenu des nombreuses crises quelle rencontre. Le secteur agricole occupe une grande partie parmi les secteurs qui connaissent ces crises foncières avec pour effet néfaste la faible productivité, la non mise en valeur des bas-fonds aménagés, la recrudescence de l’insécurité foncière. Au cours de cette première session du cadre de concertation Lazi Mandé, directeur provincial de l’agriculture du Poni assurant la première communication sur la nouvelle feuille de route pour la mise en place accélérée de la loi n°034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural, a laissé entendre que parmi les facteurs qui entravent le développement du secteur agricole au Burkina, figure la problématique foncière qui s’exprime à travers la persistance des conflits fonciers mettant en mal la cohésion sociale ; la coexistence de régimes fonciers traditionnels et d’un système foncier étatique. Il est ressorti qu’au niveau local, les communes urbaines et rurales devraient disposer respectivement du service foncier rural (SFR), la commission foncière villageoise (CFV) et la commission de conciliation foncière villageoise (CCFV) dans toutes les communes du Burkina.

Dans la province du Poni seulement trois communes disposent d’un service foncier rural (SFR) à savoir les communes de Gaoua, Kampti, Djigouè opérationnel. Mais ces services méritent d’être accompagnés car ils rencontrent des difficultés. Certaines communes comme Nako et Malba en possèdent mais non opérationnels. Ces structures qui ont pour mission de former, informer, sensibiliser et assister la population rurale en matière de sécurisation foncière en milieu rural. Inkoraba Ini Damien, présidente de l’APFG a soutenu au cours de sa communication sur les mutilations génitales féminines, les transformer en plaidoyer.

Elle a émis son souhait que les différents maires présents à cette rencontre puissent transmettre son message sur la lutte contre ce phénomène aux conseillers lors de leurs sessions. « Les maires doivent inscrire les questions de MGF dans leurs sessions, ils peuvent nous inviter, nous allons apporter notre contribution » La justice sanctionne mais le phénomène continue, certains proposent l’orientation de la sensibilisation vers les acteurs des rites d’initiation. Antoine Sylvanus Doamba président du cadre de concertation provinciale a salué le combat que mène l’APFG pour l’élimination des MGF.

L’état de la route de Nako et Malba a également été soulevé. Les premiers responsables des infrastructures routières estiment que le marché pour l’entretien des voies est déjà lancé et il reste le dépouillement et la désignation de l’entreprise avant d’interpeller les populations à un comportement civique, car le ramassage des gravillons, l’orpaillage sur les voies sont entre autres des actes qui dégradent les routes.

Victorien DIBLONI (Correspondant)

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