Lutte contre la désertification : Saidou Ouédrago un exemple à suivre

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Le Burkina Faso peut compter sur les braves paysans pour faire reculer le désert. A l’image de Yacou Sawadogo prix Nobel alternatif 2018, Saidou Ouédraogo dit le jeune de la région du plateau central est un autre modèle. Sur une terre nue il a pu reverdir cette superficie avec plus de soixante espèces d’arbres.

Vaincre le dessert c’est le rêve de saidou ouédraogo dit le jeune à Zitenga. Sur une mise en défense de 6 hectares, un terrain que nombreuses personnes n’imaginaient pas pratiquer une activité culturale, Saidou Ouédraogo avec la soixantaine bien sonnée, par sa rage de faire reculer le désert a reverdi cette partie du plateau central. Depuis 2009, le jeune comme il se fait appeler utilise plusieurs méthodes de récupération de sol dont les cordons pierreux et les demi-lunes et les zaïs. Débuté avec 3 hectares dont il a eu l’appui du projet « tipalaaga » avec un grillage pour clôture, il raconte que le début n’a pas été facile.

« J’ai pris un prêt pour faire la culture maraîcher et la saison n’a pas été bonne. N’ayant pas pu rembourser l’argent, il a fallu que je me cache car à tout moment mes créanciers me poursuivaient. Ne sachant pas quoi faire je me suis réfugié derrière les karitiers ici. Un jour, j’ai entendu parler du projet « tipalaaga ».Je les ai adressés une demande. Ils sont venus me voir .Le chef du projet qui était un blanc ne voulait pas qu’on m’aide car il estimait que je n’allais pas pouvoir arriver. Il m’a donné un ultimatum d’un mois pour essayer. Quand il est revenu il a constaté que j’ai pu clôturer les trois hectares. Il était séduit et il m’a donné le nom jeune ». Le premier site ayant connu un succès, « le jeune » a agrandi son site de 3 hectares.

Lutte- contre- la- désertification- Saidou –Ouedrago- un-exemple- à -suivreSur son site il y a plus de soixante espèces d’arbres. On trouve des arbres fruitiers comme les karitiers, les manguiers, des baobabs et biens d’autres arbres. Aujourd’hui M Ouédraogo est convaincu qu’on peut dompter la terre et il soutient que quand on lui laisse le choix entre une colline et un bas-fond, il choisira la colline car les bienfaits de la colline sont incommensurables .Pour preuve, le jeune soutient que cette année il a pu déterrer des cailloux qui remplissent vingt camions dont il a pu vendre 10 chargements et le reste a été utilisé pour les cordons pierreux. Les retombées de son site estime-t-il sont énormes.

En plus de pouvoir profiter des foins pour ses animaux, il pratique l’apiculture et à la récolte, les fruits et les graines lui procurent plus de 300.000 FCFA par an. Sa mise en défense lui permet aussi d’entreprendre l’élevage. Un site qui fait la fierté de toute la région, mais saidou Ouédraogo dit le jeune est confronté à un problème d’accès à l’eau pour mieux entreprendre. Son souhait est d’avoir un forage.

Inoussa ZONGO (correspondant)

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