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Benin : Le Parlement béninois a adopté à l’unanimité jeudi un nouveau Code électoral instaurant notamment un poste de vice-président mais qui ne répond pas aux principales revendications de l’opposition qui avait été exclue des dernières législatives. Les nouvelles réformes introduites concernent l’organisation à l’avenir d’élections générales regroupant tous les scrutins, l’institution de mesures de discrimination positive au profit d’une meilleure représentation des femmes au Parlement, la création d’un poste de vice-président, la mise en place de nouvelles listes électorales et la réforme de la Commission électorale nationale autonome (Cena) à partir de 2021, année de la prochaine présidentielle.
Sénégal : Le « dossier Karim Wade » continue d’empoisonner les relations entre Dakar et le Comité des droits de l’homme de l’ONU. En janvier, le Sénégal avait envisagé par écrit d’indemniser l’ex-ministre Karim Wade et de réviser son procès pour enrichissement illicite – une position que la délégation sénégalaise à Genève avait confirmée en octobre (JA no 3067).
Mali : Le 5 novembre, la ministre française des Armées et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ont évoqué les problèmes sécuritaires au Mali. Le 1er novembre, à Indelimane, une attaque jihadiste a coûté la vie à 48 militaires maliens. Le 5, à Bamako, Florence Parly, la ministre française des Armées, s’est entretenue avec Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Tunisie : Alors qu’il n’avait cessé de répéter qu’aucun rapprochement n’était possible avec Nabil Karoui, le chef historique d’Ennahdha a conclu une alliance de la dernière chance avec le parti Qalb Tounes de l’homme d’affaires, lui permettant d’accéder à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Prochaine étape : la désignation d’une personnalité pour le poste de chef du gouvernement. Temps fort de la séance inaugurale de la nouvelle législature, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), avec moins de solennité qu’à l’accoutumée, a désigné à la présidence de l’hémicycle Rached Ghannouchi, président du parti d’Ennahdha, avec 123 voix sur 217. Un vote qui met fin à des semaines d’atermoiements et de négociations et qui, surtout, dévoile les alliances façonnées par Ennahdha pour parvenir à une majorité.
Algérie :La peine de prison ferme infligée aux manifestants pour avoir brandi l’emblème amazigh a suscité une vague d’indignation au sein de l’opposition et de la société civile. Les cinq candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre restent quant à eux muets sur le sort de ces détenus du « Hirak ». « Les détenus du “Hirak” sont devenus les otages d’une négociation politique odieuse », s’insurge Me Mustapha Bouchachi, avocat impliqué dans la défense des droits de l’homme. Il fait référence à la condamnation à six mois de prison ferme, mardi 12 novembre, d’une vingtaine de manifestants poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale » après avoir arboré un drapeau amazigh (berbère). « Tous les détenus dans d’autres wilayas ont été relaxés. Pourquoi les juges du tribunal de Sidi M’hamed font-ils exception ? », s’interroge un autre membre du barreau d’Alger.
Flore KINI