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Le conseil d’information de suivi des actions du gouvernement (CISAG), a animé une conférence de presse le lundi 18 novembre 2019, à Ouagadougou. L’objectif est de se prononcer sur la situation des déplacés internes.
« Déplacés internes », tels sont les maitres mots autour desquels les échanges entre le conseil d’information de suivi du gouvernement et la presse se sont articulés. En effet depuis un certain temps, terrorisées et tuées par des groupes armés terroristes, certaines populations de la région du Nord et de l’Est du Burkina Faso se sont retrouvées dans une situation de déplacement forcé. Les populations de ces régions étant dans un grand désarroi, c’est ce qui a animé la volonté du chef de l’Etat à lancer un appel au volontariat en vue de défendre la patrie.
Le CISAG à cet effet approuve cette proposition du chef de l’Etat et estime que c’est une opération salutaire. Pour sa part, le président du CISAG Issaka Ouédraogo encourage les populations à se battre pour défendre leur patrie .Ainsi soutient-t-il, chaque village doit s’organiser pour se défendre. Toutefois le Président du CISAG est convaincu que le pays peut vaincre le terrorisme, si sa population se départisse de la crainte pour s’armer de volonté. « Je pense que la proposition du Chef de l’Etat est une très bonne proposition à condition qu’elle soit bien structurée » a-t-il indiqué.
A la question de savoir si ce sujet de volontariat au lieu d’être une solution ne basculera pas à une guerre civile, le CISAG a réaffirmé sa position de soutien au chef de l’Etat de mener à bout cette volonté. Cependant il a insisté sur les critères de sélection qui sont entre autres être de bonne moralité, l’âge et la résidence, qui selon lui doivent être respectés à la lettre pour éviter que cela ne bascule. Par ailleurs il a invité la population à comprendre le bien-fondé de l’appel du président du Faso avant de s’engager. Du reste le CISAG souhaite que le gouvernement se penche sérieusement sur la question afin d’avoir toutes les issues possibles avant de se lancer. Sur l’aspect de non rémunération des volontaires dont le ministre de sécurité aurait communiqué à la télé, le CISAG interpelle le gouvernement à revoir la question car selon lui nul ne pourra aller sur le front dans le but de défendre sa nation et laisser sa famille qui est sa première responsabilité mourir de faim.
Flore KINI