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L’ONG Action pour la Promotion des Initiatives Locales (APIL) fait de la promotion des producteurs locaux son cheval de batail afin qu’ils soient des acteurs souverains du développement. Créée en 1998 cette ONG basée dans le plateau central intervient dans plus de 180 villages.
L’atteinte de l’auto-suffisante alimentaire au Burkina Faso passe par la formation des producteurs. Conscient de cet état de fait, l’ONG Action pour la Promotion des Initiatives Locales,œuvre à faire des producteurs locaux des acteurs souverains du développement. Pour mieux faire apprendre ces acteurs, elle a créé un centre de promotion agro écologie (CPAIE) à Bissiga pour la formation des techniques agro écologiques. D’une superficie de 7 hectares, trois principaux programmes sont mis en œuvre selon le coordonnateur général Abdoulaye Ouédraogo. Il affirme qu’il y a la production intégrée qui vise l’expérimentation et la vulgarisation des modes d’organisations des activités de production (agriculture, maraîchère, élevage, apicole pisciculture) novateurs. Le deuxième, poursuit- il concerne le volet de la formation professionnelle qui est un dispositif d’accompagnement visant à introduire l’innovation technique et technologique et est destiné aux jeunes.
A ce niveau pour faciliter la formation des femmes allaitantes, le centre a mis en place une crèche pour enfant afin que les mamans puissent avoir l’esprit tranquille pour apprendre poursuit-il. Le dernier volet concerne la diffusion des pratiques agro écologiques et promotion des produits naturels. Selon le gestionnaire du centre Kalaga Tegawendé Abrahame, la prise en compte de l’environnement et du changement climatique nécessite une amélioration des pratiques agricoles qui demande moins de pollution,moins de pesticides. « Par soucis de préserver l’environnement, nous pratiquons l’agro écologie qui est une éthique de vie. Ses avantages sont la fertilisation organique des sols, l’optimisation de l’usage de l’eau , le respect et la sauvegarde de la biodiversité ,l’économie des intrant ,la lutte contre la désertification et l’érosion » a soutenu le gestionnaire du centre.
« Les semences locales, notre identité »
Abdoulaye Ouédraogo a appuyé que plus de 21000 hectares de terres dégradées ont été récupérées, 38500 tonnes de compost ont été produites et utilisées avec 12 hectares certifiés Bio SPG. Sur la question de terres aménagées, il soutient que 680 hectares de périmètre avec circuit de distribution d’eau pour maraîchage et riziculture ont été aménagés. « L’élevage occupe une place de choix pour APIL, En effet, plus de 8000 animaux ont été distribués avec la construction de bergeries » a soutenu le coordonnateur. La promotion des semences locales est prise au sérieux par le centre selon le gestionnaire. « Nous avons mis en place ici une boutique de vente des semences locales. Présentement les semences améliorées envahissent les champs, si on s’amuse nous allons perdre notre identité alimentaire. Donc nous œuvrons à ce que ces semences ne disparaissent pas car c’est notre identité » a-t-il ajouté. APIL intervient dans trois régions avec plus 72 milles familles et 360 organisations paysannes bénéficiaires.
Inoussa ZONGO (correspondant)