C’est ce dimanche 25 février 2018 à Ouagadougou, que le bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu sa 61e session ordinaire. Cette rencontre entre les responsables de l’ex-parti au pouvoir a permis de rétablir Eddie Komboïgo dans ses fonctions de président.
Eddie Komboïgo va reprendre son fauteuil de président du Congrès pour la démocratie et le progrès. C’est le président par intérim, par ailleurs 1er vice-président, Achille Marie Joseph Tapsoba qui l’a annoncé. C’était au cours de la 61e session ordinaire tenue par le parti ce dimanche 25 février 2018. Cette annonce vient balayer du revers de la main, les rumeurs qui font état de dissension au sein du parti, au sujet d’un retour aux affaires de Eddie Komboïgo. Confirmant donc nos propos, le président par intérim a invité les militants du parti à ne pas accorder de crédibilité auxdits rumeurs. Pour lui, ces débats loin d’être l’annonce de l’apocalypse du CDP, témoignent en réalité de la vitalité du parti et de l’exercice de la démocratie en son sein. Jugeant le parti au pouvoir de connaitre un échec dans la gouvernance du pays, il lui a rappelé qu’il gagnerait à répondre aux préoccupations des populations que de faire de la « mal cause » selon ses mots, de mensonge, des menaces et des intimidations.
Sur le plan politique, Achille Tapsoba accuse le MPP d’agissements qui ont pour but d’imposer sa volonté aux juges chargés de juger le dossier du putsch manqué du 16 septembre 2015 et dont la date est prévue pour débuter le 27 février 2018. Il voit dans lesdits agissements, une volonté du parti au pouvoir d’imposer une justice à géométrie variable dont la finalité est d’écarter dès maintenant des potentiels adversaires et de s’offrir du même coup un boulevard pour les différents scrutins de 2020. Il a tenu à mettre en garde le pouvoir en place contre toute tentative d’ingérence, de main mise sur la justice tout au long du procès.
Il faut rappeler que la 61e session ordinaire que tient le bureau politique national de l’ex-parti au pouvoir, sera également l’occasion pour les responsables, de se pencher sur la convocation du 7e congrès ordinaire du parti.
Thierry KABORE (Collaborateur)
