Droit de l’enfant : Déclaration publique d’abandon du mariage d’enfants, de la pratique des MGF/E et des violences faites aux enfants

Des représentants des sept départements que compte la province de la Sissili se sont réunis à Léo le jeudi 28 novembre 2019. Initiée par MWANGAZA ACTION en collaboration avec l’UNICEF, l’objectif de cette rencontre est de permettre aux communautés des 150 villages de la province de créer publiquement des normes sociales positives afin de contribuer à accélérer l’abandon du mariage d’enfants, de l’excision et des violences faites aux enfants. La cérémonie d’officialisation des engagements communautaires pour mettre fin à ces pratiques a été présidée par Moctar Ilboudo représentant le Haut-commissaire de la province de la Sissili.

MWANGAZA ACTION avec l’appui financier de l’UNICEF a mis en œuvre le projet dénommé ‘’Consensus communautaire pour mettre fin au mariage d’enfants, à l’excision et aux violences faites aux enfants dans la région du Centre Ouest’’. La cérémonie de déclaration de ces pratiques a regroupé les représentants des 150 villages qui s’engagent, des membres du comité de suivi du projet, des autorités administratives et coutumières, des services techniques de la province et des fonctionnaires de l’UNICEF.Pour Emmanuel Nignan représentant l’église catholique, la communauté ecclésiastique a toujours œuvré pour le bien-être des enfants à travers des domaines de l’éducation, des formations professionnelles, la santé. L’église s’est toujours farouchement opposée à l’excision, au mariage forcé et au mariage des filles mineures d’où l’ouverture des centres d’accueil et de formation pour des jeunes filles contraintes à quitter leurs familles, a-t-il laissé entendre. C’est avec fermeté que nous condamnons ces actes et renouvelons notre engagement de veiller quotidiennement à son respect par toute la communauté catholique.

Au cours de la cérémonie, l’UNICEF a procédé non seulement à la remise symboliquement des extraits de naissance à 1500 enfants, mais a remis aussi des registres aux imams des 150 villages pour consigner les mariages. Selon Brigitte Yaméogo chargée du programme, cette déclaration est un engagement pour laisser tomber ces pratiques dans les différentes contrées. Des activités de soutien seront menées pour aider les communautés à maintenir leur décision a-t-elle rassuré.

Moctar Ilboudo représentant le Haut-commissaire a salué les efforts déployés par MWANGAZA ACTION et ses partenaires qui, par le plaidoyer et la communication de proximité ont permis aux populations de devenir des agents de changement et de s’engager pour l’abandon du mariage d’enfant, de l’excision et des violences faites aux enfants.

Zoulkarnine Diasso (Correspondant)