[responsivevoice_button voice= »French Female » buttontext= »Ecouter l’article »]
Il s’est tenu le jeudi 28 novembre 2019 dans la salle de conférence de l’hôtel Nongtaaba de Gaoua, un atelier de plaidoyer pour la prise en compte des groupes d’épargne et de crédit dans les budgets communaux au niveau des différentes mairies de la région. A travers cet atelier Plan international vise à amener les maires à intégrer ce système communautaire qui a pour but de lutter contre la pauvreté au niveau des groupes défavorisés, dans leur plan communal de développement afin de pouvoir les accompagner pour leur développement économique. L’atelier organisé par l’ONG Plan international bureau régional du sud-ouest à regrouper quelques présidents du Conseil municipal du sud-ouest.
Pour permettre aux groupes vulnérables de pouvoir avoir un accompagnement auprès des communes, Plan a jugé nécessaire de plaider auprès des maires afin qu’ils prennent en compte dans leur plan communal de développement les groupes d’épargne et de crédit. Pour Mahomet Ouédraogo directeur régional de Plan international bureau du sud-ouest cet atelier de plaidoyer est une nécessité « l’atelier de ce matin est un atelier de plaidoyer que nous avons engagé auprès particulièrement des communes pour amener les communes à prendre en compte, les groupes d’épargne et de crédit que nous avons mis en place, au niveau des budgets communaux ». Il poursuit en laissant entendre que « le groupe d’épargne et de crédit, c’est un concept de microfinance que nous avons développé, mais au profit des groupes défavorisés qui sont exclus des systèmes classiques financiers que nous connaissons. Ces groupes sont organisés dans chaque village, des jeunes femmes ou de jeunes filles qui sont des acteurs économiques et qui peuvent développer les activités économiques au niveau local. Et à travers des épargnes, ils peuvent se faire des crédits à court terme, qui peuvent vraiment changer quotidiennement leurs vies ». Par rapport aux attentes des maires sur ce projet M. Ouédraogo affirme que « Pour la prise en compte de ces groupes d’épargne au niveau des PCD c’est amener les maires à comprendre non seulement la nécessité de l’importance de ce système de mécanisme communautaire d’épargne et de crédit qui permet aux groupes défavorisés de se prendre en charge pour certaines questions économiques au niveau des foyers. Mais aussi, que les communes accompagnent ces groupes et qu’ils les considèrent comme des acteurs économiques dans la localité où ils sont implantés »
Pour Denis Da, maire de la commune de Périgban, il a tenu à remercier Plan international à travers son bureau du Sud-ouest qui ne ménage aucun effort pour accompagner les différentes mairies surtout dans ce crédit d’épargne. « Moi-même j’ai été témoin, j’ai sillonné plusieurs villages, j’ai suivi plusieurs groupes c’est vraiment merveilleux cela leur permet de diminuer des économies en faveurs de leurs activités de financement. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un bon foyer c’est la femme, si la femme a quelque moyen l’homme aussi peu en profiter » a-t-il dit. Il salue l’initiative de Plan pour pouvoir appuyer les communes afin que les femmes bien organisées puissent en bénéficier. Pour lui intégrer ce système dans le plan communal de développement est primordial, « c’est d’office, il ne suffit pas d’être maire et après ton mandat tu n’as même pas pu apporter quelques choses pour ta population. Si vraiment il y a un accompagnement il faut se donner pour accompagner le projet ». Pour sa mise en œuvre, il faut nécessairement être outillé, il souligne qu’il faut d’abord être imprégné de la chose, car ils ne peuvent s’engager sans connaître davantage ce projet. Aimé Paul Somé président de l’AFDC (association pour la facilitation du développement communautaire), pour la présente rencontre, il dit être chargé d’accompagner la communauté des groupes VSL, à travers des formations afin que ces groupes puissent être autonomes même après le départ du projet ou de l’AFDC. Pour le président, des activités de sensibilisation pour permettre au groupe de comprendre le projet, la mise en place des groupes, des procédures à suivre leur sera donné, « on leur expliquera comment il faut cotiser, se faire des crédits et avec ces crédits mettre en œuvre les activités génératrices de revenu et cela permettra de pouvoir scolariser les enfants » a-t-il conclu.
Victorien DIBLONI (correspondant)