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Il s’est tenu le lundi 02 décembre 2019 dans la salle de conférence du gouvernorat du sud-ouest à Gaoua, une rencontre d’échange avec les forces vives de la région sur la gestion des conflits communautaires. Organisée par le ministère en charge des droits humains, cette rencontre présidée par la ministre des droits humains et de la promotion civique Maminata Ouattara a pour objectif de permettre aux forces vives, aux membres des observatoires de mieux comprendre le guide et de se l’approprier afin d’être à même de prévenir et de résoudre les conflits au niveau de leurs zones d’intervention.
Depuis quelques années, Le Burkina connaît des conflits communautaires qui touchent les populations à la base. Des conflits fonciers, des conflits intercommunautaires, des conflits agriculteurs-éleveurs, ou des conflits liés à la chefferie traditionnelle, occasionnant de nombreuses pertes en vies humaines. Au-delà des pertes en vies humaines, ces conflits engendrent des déplacements de populations et remettent en cause le mieux-vivre ensemble et la cohabitation pacifique. Afin de préserver la paix et éviter tout risque qui peut amener le pays à sombrer dans un État d’insécurité généralisé, le ministère des droits humains et de la promotion civique a entrepris une série d’actions qui l’a conduit à l’élaboration du guide de prévention et de gestion des conflits communautaires.
Le ministère en charge des droits humains a jugé nécessaire de travailler avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des conflits, afin de mener des actions concertées pour plus d’efficacité. D’où la création de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC). Cet observatoire a des démembrements aux niveaux régional, provincial, départemental et villageois afin de toucher au plus près les communautés à la base. Sont membres de cet observatoire, les autorités administratives, religieuses, coutumière, et des associations. Il a souligné que ces éléments doivent être formés sur les mécanismes de médiation et de conciliation également d’alerte, c’est-à-dire de prévention, qu’ils leur donneront les moyens nécessaires de pouvoir identifier à temps les indices de conflit pour pouvoir les étouffer au cas où le conflit éclaterait qu’ils aient les rudiments nécessaires pour pouvoir les gérer a déclaré le ministre.
Pour la secrétaire permanente de l’observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires Louise Anne Go, chargée de présenter sa structure, elle a d’abord décliné la composition de ce laboratoire qui est constitué de cinq organes. Et en termes d’attribution de ce laboratoire, elle a expliqué aux yeux des acteurs, qu’il a pour mission de prévenir et de gérer les conflits communautaires. Elle a insisté que sa première mission consiste à collecter à traiter et analyser toutes les informations liées aux conflits communautaires et de travailler à les gérer.
En poursuivant dans sa présentation elle précise que l’observatoire est un cadre de référence et le gouvernement doit travailler à équiper cet observatoire en moyens matériels, humains et financiers, afin de pouvoir opérationnaliser tous les départements et permettre à cette structure de pouvoir mettre à la disposition de tous les acteurs intervenants dans la gestion des conflits communautaires tous les éléments d’information.
Victorien DIBLONI (correspondant)